Birmanie : la répression (et sa violence) touche aussi la presse

  • Copié
Antoine Genton avec Alexis Patri et AFP
Face aux manifestations de la population birmane contre le coup d'Etat de la junte militaire, la répression s'intensifie et s'attaque désormais à la presse. Un journaliste de "Democratic Voice of Burma" a été arrêté à son domicile par les militaires au pouvoir. D'autres journalistes ont été arrêtés ces derniers jours.

Un journaliste interpellé violemment à son domicile. Un mois après son coup d'Etat, la junte militaire birmane intensifie sa répression de la population, qui s'est soulevée contre cette prise de pouvoir par la force. Une répression qui touche désormais la presse. Lundi soir, Kaung Myat Hlaing, un journaliste du média birman Democratic Voice of Burma, a été interpellé à son domicile dans un immeuble de la ville de Myeik, au sud du pays. Une interpellation violente que le journaliste a retransmis en direct de la page Facebook de son employeur. 

Emmené dans un lieu inconnu

Dans la vidéo, on entend le journaliste appeler à l'aide. On entend également des coups de feu, auxquels Kaung Myat Hlaing répond "Si vous tirez comme ça, comment vais-je descendre ?". Mardi matin, Democratic Voice of Burma expliquait toujours ignorer où son journaliste avait été emmené, et par quelle autorité militaire il avait été interpellé.

La semaine dernière, la répression des manifestations par la junte militaire au pouvoir a fait huit morts parmi la population birmane. D’autres reporters ont été arrêtés ces derniers jours, parmi lesquels un photographe de l'agence AP.