"Un gars, une fille" : Alexandra Lamy touchait trois fois moins que Jean Dujardin

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"Pour 'Un gars, une fille', je ne touchais que le tiers du salaire de Jean (Dujardin)", a révélé mercredi Alexandra Lamy à un média belge. © VALERIE MACON / AFP
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NM , modifié à
Cette inégalité de salaire a duré huit mois avant que Jean Dujardin ne réclame une mise à niveau.

Le constat est frappant : à tâches équivalentes, l'écart de salaire entre hommes et femmes est de 16% en France. Et le monde de la télévision est loin d'être épargné. Alors que dernièrement des révélations sont venus éclairer les fortes inégalités salariales entre acteurs et actrices à Hollywood, Alexandra Lamy a révélé mercredi au média belge La Dernière Heure que, pour tourner Un gars, une fille, elle était payé trois fois moins que son acolyte masculin Jean Dujardin.

"Je faisais plus de boulot que lui". "Pour Un gars, une fille, je ne touchais que le tiers du salaire de Jean (Dujardin)", révèle-t-elle ainsi. Pourtant, "la série était produite par trois femmes et on avait une directrice des programmes. Que des femmes !", précise la comédienne française. "Au bout de huit ou neuf mois, j’en parle à Jean. Il était d’autant plus scandalisé que c’était souvent moi qui réécrivais les textes ou les adaptais. Je faisais plus de boulot que lui et je touchais nettement moins", raconte Alexandra Lamy. Résultat, "Jean s’est rendu dans le bureau des productrices et a exigé que je gagne la même chose que lui, sinon il quittait le programme".

Pour des quotas "dans les productions". Repensant à cette situation, elle se souvient que ce sont les hommes qui étaient "plus scandalisés que les femmes par cette situation" : "c’est pour ça que j’ai du mal à me dire féministe". Cependant, Alexandra Lamy se dit en faveur de quotas : "s’il faut malheureusement passer par des quotas pour garantir la parité dans les productions, et bien il faut le faire" car "sans geste fort, la cause des femmes n’avancerait pas".