Reporters Sans Frontières appelle à la libération de la journaliste chinoise Zhang Zhan

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Louise Bernard avec Alexis Patri
L'ONG Reporters Sans Frontières alerte sur le sort de la journaliste chinoise Zhang Zhan. Emprisonnée depuis un an, elle a entamé une grève de la faim partielle. RSF s'inquiète pour la journaliste dont l'état de la santé s'est gravement dégradé. Elle n'est plus en capacité de se lever, ni même de soutenir sa tête.

Zhang Zhan risque de mourir. C'est en substance l'alerte que sonne l'ONG Reporters Sans Frontières, qui s'inquiète du sort de la journaliste chinoise. Zhang Zhan a entamé une grève de la faim partielle depuis sa cellule de prison. Elle y est incarcérée depuis plus d'un an. La journaliste a été condamnée en décembre dernier pour avoir "attisé des querelles et provoqué des troubles", selon la formule des autorités chinoises. En réalité, Zhang Zhan est l'une des premières lanceuses d'alerte sur le Covid-19.

40 kilos pour 1,77m

La journalsite s'était rendue à Wuhan pour filmer ce qu'il se passait dans la ville chinoise, dès les premiers jours de la pandémie. Elle a filmé la réalité des hôpitaux notamment, dont la situation était bien loin de celle décrite par la propagande du régime chinois. Zhang Zhan diffusait ses reportages sur les réseaux sociaux. 

Si RSF alerte à nouveau sur sa situation, c'est parce que son état de santé s'est dégradé. D'après l'ONG, la journaliste ne pèse plus que 40 kg pour 1m77 et "ne peut plus se lever ou soutenir sa tête sans assistance". Reporters Sans Frontières qualifie la Chine de "plus grande prison au monde pour les journalistes", avec au moins 122 journalistes détenus.