Probablement pas de journaux mercredi, la CGT contre une réforme de la distribution

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(Photo d'illustration.) © CLEMENS BILAN / AFP
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avec AFP , modifié à
La CGT du Livre a appelé à une grève pour protester contre un projet de réforme de la distribution de la presse. 

La CGT du Livre (SGLCE) a appelé lundi à une grève de 24H, de mardi soir à mercredi soir, qui empêchera la parution des quotidiens nationaux, pour protester contre le projet de réforme de la distribution de la presse. Un projet de loi visant à réformer le système de distribution de la presse française, régi depuis l'après-guerre par la loi Bichet, sera débattu à partir de mercredi au sein de la haute assemblée. Il vise à moderniser le secteur de la distribution des quotidiens et des magazines après la énième crise qui a secoué l'an dernier Presstalis (ex-NMPP).

Ce groupe, principal distributeur de journaux en France (avec les Messageries lyonnaises de presse, MLP), a dû être sauvé par l'État et les éditeurs de presse après s'être retrouvé de nouveau financièrement au bord du gouffre.

Le syndicat réclame le maintien de la loi

Cette réforme vise à modifier la gouvernance du secteur et prévoit notamment d'ouvrir l'activité à de nouveaux concurrents à partir de 2023. Elle est en outre censée donner plus de marge de manœuvre aux marchands de journaux. Dans un communiqué, le SGLCE (Syndicat général du Livre et de la Communication écrite CGT), qui avait déjà pourfendu le projet, a appelé à "une grève de 24 heures dans la distribution (des journaux, ndlr) à partir du mardi 21 au soir jusqu'au mercredi 22 au soir", un mouvement qui "sera accompagné d'une non-parution des quotidiens nationaux". 

Par cette mobilisation, grève et non-parution de quotidiens nationaux, le SGLCE-CGT entend exiger "le maintien de cette loi qui, depuis 1947, encadre la distribution de la presse en France", et qui "contraignait les éditeurs à la solidarité, à l'égalité de traitement entre tous les titres, permettant au pluralisme d'exister et à la démocratie de fonctionner depuis 72 ans", a justifié le syndicat.