Pourquoi les salariés de «20 Minutes» sont en grêve

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Héloïse Goy, avec Alexis Patri
Les salariés de "20 Minutes" se sont mis en grève et le journal gratuit n'a par conséquent pas été imprimé et distribué vendredi. En cause, le plan social annoncé par la direction du journal le 31 mars dernier. Les grévistes dénoncent une annonce "brutale" des mesures qui visent à redresser les comptes de la publication.

Vous n'avez pas trouvé le journal gratuit 20 Minutes vendredi matin à la sortie de votre station de métro ou à l'arrêt de bus. Et pour cause : l'édition du jour n'a pas été distribuée. Cette non-parution est la conséquence de la grève des salariés du journal. Ils protestent contre le plan social annoncé par leur direction le 31 mars dernier. Une annonce considérée comme "brutale" par les employés. Les mesures prévues dans ce plan social doivent solutionner le problème des très lourdes pertes financières de 20 Minutes depuis quelques années.

33 postes menacés sur 200

Ce plan social prévoit la suppression de 33 postes, dont une moitié de journalistes. Ces mesures seront lancées d'ici à la fin du mois de mai. Elles conduiront également à la fin de la distribution du journal à Rennes, Nantes, Strasbourg et Nice. La Société des journalistes de 20 Minutes a annoncé sur Twitter que le journal de vendredi ne paraîtrait pas, en précisant que les salariés dénoncent "l'opacité et l'absence de stratégie alors que 33 postes sur près de 200 sont menacés".

Si le journal comptait jusqu’'ci 12 éditions, ce plan social le fera passer à seulement deux éditions : soit une pour l'Ile-de-France et une édition nationale qui sera distribuée en région.