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Guillaume Perrodeau
Dans un documentaire diffusé mercredi soir sur TV5 Monde, la mannequin et réalisatrice montre les paradoxes et les réussites de la mode africaine, comme elle l'a expliqué mercredi chez Anne Roumanoff.

Célèbre mannequin, un temps égérie de L'Oréal, Noémie Lenoir a décidé de délaisser les flashes et les paillettes pour se muer en réalisatrice. Habille-nous Africa, diffusé mercredi soir à 21 heures sur TV5 Monde, s'intéresse à l'état de santé de la mode africaine, alors même que les plus grandes marques s'inspirent aujourd'hui des tissus et des motifs du continent.

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"Je voulais aller au fond du sujet". "J’ai remarqué depuis quelque temps que la mode africaine était tendance et je voulais montrer une autre facette", a souligné Noémie Lenoir chez Anne Roumanoff mercredi, "et pas forcément que les boubous, dont tout le monde est persuadé que ce sont ce que les Africains portent". Ce documentaire a été co-écrit avec Antoine Rivière. Lui et la mannequin sont allés au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, à la rencontre des acteurs du secteur : stylistes, ouvriers, créateurs. "Je voulais aller au fond du sujet, faire parler les gens", confie Noémie Lenoir.

"Il faudrait refaire toute l’infrastructure". De la récolte du coton jusqu'à la création du vêtement, les deux réalisateurs remontent toute la filière. Habille-nous Africa démontre ainsi que la mode africaine est remplie de paradoxes économiques. "La matière première, 95% du coton récolté, est exporté en Chine où il est tissé, avant d'être revendu aux Africains après", déplore ainsi Noémie Lenoir. Un fonctionnement qui a des conséquences terribles sur l'emploi, avec la disparition de dizaines d'usines. "Il faudrait refaire toute l’infrastructure", estime la réalisatrice.