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Ouest-France : 300 personnes défendent à Saint-Nazaire "le pluralisme de la presse locale"

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Le siège de Ouest-France, à Rennes.
Le siège de Ouest-France, à Rennes. © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Près de 300 personnes ont protesté samedi contre un plan du groupe Ouest-France prévoit un seul journal par département.

Près de 300 personnes, selon les organisateurs, se sont rassemblées samedi devant l'Hôtel de ville de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, pour défendre "le pluralisme de la presse locale", à l'initiative de salariés de Presse Océan, du groupe Ouest-France qui envisage de fermer la rédaction locale.

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Vers la mutualisation des contenus de quatre quotidiens. La direction du premier quotidien français songe à une mutualisation des contenus des quatre quotidiens du groupe (Ouest-France, Courrier de l'Ouest, Le Maine Libre, Presse Océan), aujourd'hui concurrents, qui se traduirait à terme par 56 suppressions d'emploi et la fermeture de cinq rédactions en Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Sarthe.

"On ment au lecteur". "Le plan prévoit un seul journal par département, on ment au lecteur. Ouest-France qui est majoritaire en Loire-Atlantique va fournir les articles à Presse Océan qui est minoritaire en Loire-Atlantique. En revanche, c'est l'inverse au Maine-et-Loire où Ouest-France est minoritaire par rapport au Courrier de l'Ouest. Il n'y a plus de pluralisme, ni de confrontation d'idées", dénonce Laurent Huou, délégué syndical SUD à Presse Océan.

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Vives contestations contre le plan de la direction. Ainsi, le plan initial prévoyait qu'une partie des articles élaborés par Le Courrier de l'Ouest en Maine-et-Loire ou Le Maine Libre en Sarthe devaient être repris par Ouest-France tandis qu'en Loire-Atlantique, les contenus élaborés par Ouest-France auraient été disponibles pour Presse Océan. Néanmoins, la direction du groupe Sipa Ouest-France s'est décidée à "faire évoluer" son projet après de vives contestations qui se sont traduites par des grèves et le vote d'une motion de défiance. "La direction est prête à nous rencontrer mais je reste sceptique car elle ne veut pas modifier le plan", estime Laurent Huou.

Un appel à la grève le 11 octobre. Deux rencontres sont prévues le 11 octobre, l'une à Chantepie, en Ille-et-Vilaine) au siège de Ouest-France et la seconde à Angers au siège des Journaux de Loire (Courrier de l'Ouest, Maine-Libre, Presse Océan). Un appel à la grève a été lancé pour cette journée. Confronté à un recul de ses ventes, le quotidien entendait économiser 3,6 millions d'euros avec cette réorganisation. Le quotidien emploie 576 journalistes équivalent temps plein.