Meta (Facebook, Instagram) envisage des abonnements payants pour les utilisateurs européens

Meta (Facebook, Instagram) envisage des abonnements payants pour les utilisateurs européens
Meta (Facebook, Instagram) envisage des abonnements payants pour les utilisateurs européens © LIONEL BONAVENTURE / AFP
  • Copié
Julien Pichené, avec AFP
Meta envisage de proposer des abonnements payants aux Européens pour utiliser Instagram et Facebook sans publicité et ainsi se conformer à la législation européenne sur les données personnelles et la publicité ciblée, d'après une source proche du dossier.

Meta envisage de proposer des abonnements payants aux Européens pour utiliser Instagram et Facebook sans publicité et ainsi se conformer à la législation européenne sur les données personnelles et la publicité ciblée, d'après une source proche du dossier.

13 euros par mois pour avoir Instagram et Facebook sur son téléphone

Selon une information d'abord révélée par le Wall Street Journal (WSJ) mardi, Meta travaille sur plusieurs formules. Les abonnés pourraient payer environ 10 euros par mois pour leur compte Instagram ou Facebook sur leur ordinateur, et 13 euros pour les applications mobiles sur smartphones. Chaque compte supplémentaire ajouterait environ 6 euros à la facture mensuelle.

Les utilisateurs qui ne consentent pas à ce que le groupe américain récolte leurs données personnelles à des fins de ciblage publicitaire garderaient ainsi l'accès aux plateformes, moyennant finances.

Meta doit se conformer aux nouvelles obligations européennes

Meta et Google ont bâti leur empire, et en bonne partie, la structure économique du web, sur ce modèle : le ciblage de milliards d'utilisateurs avec des publicités finement ciblées et personnalisées grâce aux données personnelles que les entreprises récoltent sur eux.

Mais l'Union européenne (UE) lutte depuis des années contre le pistage des internautes sans leur consentement, d'abord avec le règlement européen sur la protection des données (RGPD) de 2016, puis avec le règlement sur les marchés numériques (DMA), entré en vigueur cet été.

Les plateformes numériques concernées ont jusqu'au 6 mars 2024 pour se conformer à ces nouvelles obligations. 

Meta a exposé cette proposition aux régulateurs européens en septembre, d'après la même source confidentielle. Bruxelles n'a pas réagi officiellement. "Meta croit en la valeur des services gratuits financés par des publicités personnalisées", a indiqué un porte-parole du groupe à l'AFP. "Toutefois, nous continuons d'étudier les possibilités de nous conformer à l'évolution des exigences réglementaires. Nous n'avons rien d'autre à partager pour le moment", a-t-il ajouté.

Un changement radical d'approche avec les abonnements payants

Proposer des abonnements payants représenterait un changement radical d'approche pour l'entreprise qui avait promis que Facebook serait "toujours" gratuit. Mais ce modèle économique est désormais répandu, de X (anciennement Twitter) aux plateformes de streaming comme Netflix, qui sont moins chères ou gratuites avec de la publicité, et plus chères ou payantes sans publicité et avec des avantages supplémentaires.