Céline Daugenet Simone Média 3:09
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Céline Brégand , modifié à
Les médias 100% digitaux se font une place de plus en plus importante dans le monde de l'information. Au micro de François Clauss, les fondateurs de Simone Média et de Loopsider ont expliqué comment ils ont dû trouver un nouveau modèle économique pour faire vivre leurs médias. 
INTERVIEW

Invités de Culture Médias lundi, Julien Lamury et Céline Daugenet, co-fondateurs de Simone Média et Johan Hufnagel, co-fondateur de Loopsider, sont venus parler de leurs médias 100% digitaux. De nouvelles sources d'informations qui vivent grâce à des ressources bien différentes de celles des médias traditionnels. 

Evénements, "brand content" et production télé

"La force de Simone Média, c'est qu'on ne tient pas simplement sur un modèle publicitaire, on fonctionne sur un triptyque", explique Julien Lamury, rédacteur en chef de Femme actuelle et co-fondateur de Simone Média, un média très féminin qui s'adresse aux femmes de moins de 35 ans et qui est présent uniquement sur les réseaux sociaux. 

100% gratuit, Simone Média fonctionne grâce aux événements payants qu'ils organisent pour leur communauté et qu'ils annoncent sur les réseaux sociaux, au "brand content" (contenu de marques) et à la production télé. "On produit une pastille pour l'émission de Michel Cymes 'Ça ne sortira pas d'ici', qui s'appelle 'Le secret amical'. On a amené notre ton pour construire un petit portrait dans cette émission", expose Céline Daugenet, rédactrice-en-chef adjointe vidéo de Femme Actuelle et co-fondatrice de Simone Média

"Simone est déjà à l'équilibre après presque deux ans d'existence"

Et le modèle semble fonctionner puisque après presque deux ans d'existence, "Simone est déjà à l'équilibre", note Julien Lamury qui précise : "mais on est une petite équipe, une petite épicerie" comparé à Brut, qui produit beaucoup, qui "fait souvent des levées de fond pour alimenter et payer ses équipes". Si Simone Média est aussi rémunéré au nombre de vues sur Facebook, donc à l'exposition, "ce n'est pas un modèle. On gagne assez peu d'argent avec Facebook. Contrairement à un diffuseur télé qui vous achète vos émissions", précise Julien Lamury. 

Si Simone Média et Loopsider ont chacun choisi leur singularité pour exister, l'un étant féminin et l'autre plus généraliste, ils ont dû, pour vivre, trouver un autre modèle économique que celui des médias à l'ancienne. En choisissant d'informer les gens qui ne s'informaient plus par les médias traditionnelles, Loopsider a dû "s'assoir sur les ressources traditionnelles, à savoir la vente ou l'achat au numéro ou le paiement de redevance", constate Johan Hufnagel.

"On a dû s'inscrire directement dans cette ligne de la publicité, du sponsoring, et parfois du brand content. Donc ça veut dire produire du contenu en partenariat avec certaines marques", explique-t-il. Ayant choisi de traiter beaucoup de sujets traitant de l'environnement, " des sujets majeurs dans les préoccupations des Français et encore plus des jeunes", Loopsider a donc choisi des sponsors comme Veolia pour ses productions sur certaines périodes de l'année.