Le dernier album d'Hugues Aufray est sorti le 17 juillet. 1:14
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Léa Leostic
A l’occasion de la sortie de son dernier album "Autoportrait", Hugues Aufray était l’invité de "C’est arrivé cette semaine", samedi sur Europe 1. Le chanteur de 91 ans a notamment parlé des Etats-Unis, pays qui le fascine et qui a une nouvelle fois influencé ses morceaux. Pour lui, le rêve américain existe encore.
INTERVIEW

À 91 ans, Hugues Aufray n’a pas encore pris sa retraite. Son dernier album Autoportrait est sorti le 17 juillet. Plusieurs de ses morceaux font références aux Etats-Unis : Paie-moi ; Sur les péniches de l’Érié Canal ou encore Y’a un homme qui rôde et qui prend des noms. Selon ses propres mots, il fait partie d’une "génération qui a vénéré l’américaine".

"Je continue à dire que le rêve américain existe car c’est un continent qui a été bouleversé par les migrations, de gens qui fuyaient la guerre, les persécutions religieuses, le racisme. Même si aujourd’hui, les Etats-Unis connaissent de grands problèmes, [l'Amérique] fait rêver les gens", a-t-il estimé samedi au micro d’Europe 1.

"L'Amérique a évolué"

Dans Y’a un homme qui rôde et qui prend des noms, le chanteur parle du Ku Klux Klan et raconte l’histoire de Jesse Washington. En 1916, cet ouvrier agricole afro-américain de 17 ans a été lynché et torturé en public, au Texas. Il était accusé du viol et du meurtre de la femme de son employeur, alors qu’il n’y avait aucun témoin de l’agression. "Je raconte l’histoire de cette époque terrible, qui n’est pas finie malheureusement", confie Hugues Aufray.

Le chanteur a également évoqué sa rencontre avec Martin Luther King, en 1966, à Paris. "Si Martin Luther-King revenait aujourd’hui, il serait obligé de constater qu’il a beaucoup de vedettes dans la musique qui sont noires, dans la mode, la littérature ou encore le cinéma. Il y a même eu un président noir. Il faut remettre les choses à leur place, le monde a quand même évolué, l’Amérique a évolué", a-t-il conclu.