Guillaume Durand : "Il y a une sorte de rédemption" face à la francophonie

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A.D
Le journaliste présentera une émission sur la francophonie à travers le monde sur la chaîne TV5 monde, dès ce jeudi à 13h.
INTERVIEW

Après être passé par de multiples chaînes - TF1, France 2, LCI entre autres - Guillaume Durand donnera le coup d'envoi d'un tour du monde de la francophonie à 13h depuis Paris sur TV5 Monde. Juste avant l'échéance, le journaliste était l'invité de Philippe Vandel dans Village médias.

"Les producteurs s'en mettent plein les poches". Le journaliste loue sa nouvelle chaîne...et tacle les autres. "Aujourd'hui, dans le paysage médiatique, vous avez Arte qui pense que le culture, c'est mieux que la télévision et TV5 Monde qui pense que la francophonie, c'est mieux que la télévision. Tous les autres pensent à eux, les producteurs s'en mettent plein les poches et les gens regardent ça, ça s’appelle les audiences et ont fait des émissions de médias pour commenter tout ça, et vous êtes le héros, Philippe, de ce petit monde", lance-t-il. 

"Une sorte de rédemption". Ce tacle bien posé, Guillaume Durand s'excuse presque d'avoir écouté Led Zeppelin et donc d'avoir loué l’anglais avant d'en arriver à la francophonie. "Il y a une sorte de rédemption à laquelle nous sommes tous sensibles, jeunes, vieux. Il y a un monde francophone, qu'on entend par exemple à la Nouvelle-Orléans, au Liban... Ce n'est jamais forcément la majorité mais il existe. Et il y a un charme monumental (...) C'est ce monde là qu'on va faire visiter." Pour lui s'y ajoute une dimension géographique. "On l'a vu dramatiquement avec la Guadeloupe et les Antilles, mais on peut le voir dans d'autres endroits du monde."

Le monde francophone raconté aux français. Cette étendue fait que le monde français ne se résume pas à 66 millions de Français mais à 300 millions de personnes, d'où le nom de son autre émission, 300 millions de critiques. "Québécois et Belges par exemple ont un regard sur la culture qui n'a plus aucun rapport avec le boulevard Saint-Germain. On n'est pas dans 'le 6e arrondissement raconte la culture aux Français mais dans le monde francophone raconte la culture aux Français'". Un déplacement de curseur à grande échelle "qui donne une fraîcheur qui n'a pas toujours été forcément la mienne", s'auto-critique le journaliste.