France 2 met en lumière la situation des femmes SDF

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Charles Decant édité par Manon Bernard
Il y a cinq ans, la réalisatrice de documentaire Claire Lajeunie filmait le quotidien des femmes à la rue. Aujourd'hui, elle signe un nouveau documentaire toujours sur ce même sujet intitulé "Femmes, de la rue à l'abri", diffusé mercredi soir, sur France 2. Un film où les situations difficiles se mêlent à l'espoir et à un certain optimisme. 

Près de 40% des sans domicile fixe seraient des femmes, selon le dernier rapport de la fondation Abbé Pierre. Et c'est le sujet du documentaire Femmes, de la rue à l’abri que France 2 propose ce soir à 22h45, destiné à rendre visible les 120.000 femmes SDF. La réalisatrice du documentaire, Claire Lajeunie, a raconté son travail au micro d'Europe 1. 

Tout ces chiffres sont des estimations. On ignore le nombre exact de femmes à la rue, parce qu’elles se cachent, pour éviter de devenir des proies. Claire Lajeunie explique d'abord ce qui pousse ces femmes à devenir invisibles. D'après elle, "être sans abris c'est difficile et douloureux pour les hommes et pour les femmes mais je pense que quand on est une femme on risque vraiment beaucoup. Une des femmes dans mon film raconte qu'elle s'est faite violée tous les jours pendant les 17 ans qu'elle a passé dans la rue. La force de ce propos est énorme". 

Seulement cinq lieu d'accueil pour les femmes SDF

C’est la deuxième fois que Claire Lajeunie s’intéresse aux femmes SDF, après un premier documentaire en 2015. Depuis, la parole des femmes s’est libérée et des lieux d’accueil interdits aux hommes ont ouvert. La réalisatrice s’est penchée sur ces évolutions, et propose un film relativement optimiste.

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"Je me suis laissée surprendre aussi de ces moments de vie où elles retrouvaient un peu de sérénité, de douceur et elle lâchait un peu la survie pour s'ouvrir un peu plus au monde, ça donne un film un peu plus doux. J'ai voulu être optimiste après l'idée n'est pas de dire que c'est tout beau tout rose. Pas du tout", précise la réalisatrice du documentaire.  

La situation est évidemment loin d’être parfaite : il n’y a que trois lieux d’accueil pour les femmes SDF dans le film. Depuis, deux autres ont ouvert, mais seulement en région parisienne.