Foot : Canal+ et beIN Sports codiffuseront la Ligue des champions entre 2021 et 2024

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avec AFP , modifié à

Canal + et beIN Sports ont confirmé vendredi qu'ils diffuseront entre 2021 et 2024 la Ligue des champions de football, succédant à RMC Sport, pour un montant record de 375 millions d'euros annuels. 

Canal + et beIN Spots savourent une douce revanche. Déjà diffuseurs de la Ligue des Champions entre 2015 et 2018, ils remportent les droits télévisés français de la plus grande compétition européenne de football pour la période 2021-2024, TF1 obtenant la diffusion de la finale en clair, a affirmé vendredi le quotidien L'Equipe. Dans un communiqué, beIN Sports a annoncé avoir remporté le lot N.2 de l'appel d'offre, à savoir la retransmission de la majorité des matches, excepté les deux affiches principales de chaque journée de la compétition ainsi que la finale de l'épreuve. Ces matches "premium", objets du lot N.1, ont été attribués à Canal +. 

375 millions d'euros par an

Le quotidien sportif indique par ailleurs que Canal + et beIN Sports dépenseront une somme record de 375 millions d'euros annuels pour la seule C1, contre 315 millions d'euros pour les droits TV de la période précédente, remportés par RMC Sport, qui repart cette fois bredouille. Il y a 4 ans, les deux chaines dépensaient seulement 140 millions d'euros par an pour diffuser le gratin du football européen. Attendues mercredi matin par l'UEFA, les offres ont fait l'objet d'un deuxième tour organisé par la confédération européenne.

 

Egalement engagé dans la course à l'obtention des droits, Mediapro, diffuseur du championnat de France à partir de la saison prochaine, n'a pas non plus été retenu. Le patron du groupe hispano-chinois, Jaume Roures, estime que cette attribution annoncée des droits TV n'est "pas claire" et envisage un recours. "Notre offre au 2e tour était très proche des chiffres annoncés, on trouve étonnant que personne ne nous ait demandé de l'améliorer", a-t-il déclaré. 

Une aubaine pour le piratage ?

Pour Christophe Lepetit, responsable des études économiques au centre de droit et d'économie du sport à Limoges, "il y a trop d'acteurs". "La rentabilité serait très loin d'être assuré", selon lui, d'autant que cela "renforcerait le piratage massif, qui a de beaux jours devant lui". Faute de moyen, le téléspectateur pourrait en effet se tourner vers cette solution illégale, mais qui représente 10 à 20 % de l'audience totale des rencontres aujourd'hui.