H24 6:25
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Tiffany Fillon
Sur TF1, une nouvelle série médicale fera son apparition, lundi soir. Baptisée "H24", elle aura pour particularité de raconter le quotidien d'infirmières. Pour Anne Parillaud qui incarne l'une des quatre protagonistes et Thierry Sorel, le producteur, il s'agit de montrer, de l'intérieur, la crise actuelle de l'hôpital. Quelques heures avant la diffusion du premier épisode, tous deux étaient invités de "Culture médias", lundi matin. 
INTERVIEW

Après Docteur House et Grey's Anatomy, TF1 diffuse une nouvelle série médicale, lundi soir à 21 heures. Baptisée H24, cette adaptation d'une série finlandaise se penche sur le quotidien de quatre infirmières dans un service des urgences d'un hôpital. Invités lundi dans Culture médias, Anne Parillaud, qui incarne l'une des protagonistes, et Thierry Sorel, directeur de la fiction de Fédération Entertainment, la société de production de H24, ont expliqué le concept de la série, qui oscille entre réalisme et fiction. 

"On a l'habitude de voir des séries médicales avec des docteurs ou des internes mais dans H24, nos personnages principaux sont quatre femmes : quatre infirmières", lance Thierry Sorel. Parmi elles : Gabrielle, campée par Anne Parillaud, est la cheffe cadre des infirmières. "Elle assure la coordination entre les médecins, les chirurgiens, les infirmières et l'intendance", décrit Anne Parillaud, célèbre pour avoir joué Nikita dans le film de Luc Besson. 

Infirmière le jour, call-girl le soir

Aux côtés de Gabrielle figurent aussi Sofia (incarnée par Barbara Cabrita), une mère de famille qui aspire à devenir médecin ou encore Florence (jouée par Frédérique Bel) accro à la morphine. Quant à Tiphaine, (Florence Coste), cette mère célibataire arrondit ses fins de mois en devenant call-girl le soir. 

Pour Thierry Sorel, ces personnages atypiques sont un reflet déformé de la réalité. "On a forcé le trait car H24 est une fiction. L'objectif est d'installer une série avec des personnages qui ont des failles et des faiblesses pour que l'on puisse les suivre pendant très longtemps", défend-t-il, en explique mettre aussi en lumière la crise actuelle de l'hôpital. "Les liens avec l'addiction, ça arrive, tout comme les fins de mois difficiles ou la solitude", affirme le producteur. 

"Notre travail n'est pas d'être réaliste car H24 n'est pas un documentaire sur la vie d'un hôpital. En revanche, la série doit être crédible", poursuit Thierry Sorel, qui fait référence aux opérations montrées en détails. "On voulait rendre compte, jusqu'au bout, des problématiques que peuvent rencontrer nos héroïnes et le chirurgiens. On voulait aller jusqu'au bout de ce que l'on pouvait montrer."

"J'ai vu des couloirs remplis de brancards"

Pour coller un peu plus à la réalité, Anne Parillaud a tenu à s'immiscer au cœur d'un hôpital, pendant quelques jours. "J'ai vu des couloirs remplis de brancards avec des personnes qui attendent parfois toute la journée pour une chambre, un lit ou un soin", déclare-t-elle. De son expérience, elle a constaté "un précipice de souffrances et de décisions essentielles à prendre dans la seconde". Simple observatrice, elle a pourtant dû porter une blouse d'infirmière pour passer incognito. 

"Dans les couloirs de l’hôpital, les patients me posaient des questions et m’interpellaient pour que je leur vienne en aide. Évidemment, j'allais à chaque fois m'en référer à un personnel hospitalier", raconte Anne Parillaud.