Économies à France Télé : Ernotte exclut des licenciements secs

Delphine Ernotte n'écarte pas un plan de départs volontaires.
Delphine Ernotte n'écarte pas un plan de départs volontaires. © Benjamin Cremel / AFP
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avec AFP
Alors que le groupe doit réaliser 160 millions d'euros d'économies d'ici 2022, la présidente de France Télévisions n'écarte cependant pas un éventuel plan de départs volontaires. 

La patronne de France Télévisions a exclu mercredi de procéder à des départs contraints pour réaliser les économies budgétaires imposées au groupe par le gouvernement à l'audiovisuel public, mais sans écarter un éventuel plan de départs volontaires.

Interrogée à la conférence de rentrée de France Télévisions sur l'éventualité d'un plan de départs, Delphine Ernotte a rappelé que le groupe devrait réaliser 160 millions d'euros d'économies à l'horizon 2022, comme annoncé début juillet par le ministère de la Culture.

"Cela fait des années que l'entreprise fait des économies". Chiffrer à ce stade l'impact de ces économies au niveau social est "totalement prématuré", mais "la seule chose qui est sûre, c'est qu'un plan qui serait contraint est exclu. Pour le reste, il y a des tas d'ingénieries sociales possibles et tout cela est à discuter", a-t-elle répondu.

"Ce sont des chiffres exigeants, je ne le cache pas, mais faisables. On n'en est pas à la première session d'économies, cela fait aussi des années que l'entreprise fait des économies", a-t-elle par ailleurs rappelé, soulignant que le groupe avait notamment réduit ses coûts de fonctionnement, y compris en négociant avec ses producteurs de programmes.

"Les effectifs nous les baissons tous les ans, on continue d'ailleurs en 2018 à travailler un peu différemment pour les faire baisser. Je ne suis pas en train de vous dire que ça va s'arrêter, ni de vous annoncer un grand plan, les décisions vont se faire sujet par sujet et réforme par réforme, évidemment dans le respect du dialogue social", a-t-elle ajouté.

France 4 et France Ô seront supprimés. Le gouvernement a annoncé au début de l'été que les groupes de l'audiovisuel public devraient réaliser 190 millions d'euros d'économies d'ici à 2022, dont l'essentiel -160 millions- est réclamé à France Télévisions, qui devra en outre supprimer deux chaînes de la TNT : France 4 et France Ô.

En incluant la hausse mécanique des charges et les investissements supplémentaires de 100 millions d'euros dans le numérique demandés par l'Etat, cela représente en tout un effort financier de 400 millions d'euros à fournir par France Télévisions d'ici 2022, sur un budget total de 2,8 milliards d'euros en 2018 (recettes commerciales comprises).

Les effectifs du groupe, qui ont diminué d'environ 800 postes depuis 2012, ressortaient à 9.840 équivalent temps plein fin 2017.