Coronavirus : la productrice de Fort Boyard "vraiment inquiète" pour l'avenir de l'émission

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Tiffany Fillon
Alexia Laroche-Joubert, la productrice de l'émission Fort Boyard, s'inquiète. Sur Europe 1 vendredi, elle a affirmé que l'avenir du programme diffusé sur France télévisions n'était pas assuré à cause du coronavirus. Au nom de la profession, elle a ensuite appelé l'État à se mobiliser pour aider financièrement les sociétés de productions de programmes télévisuels. 
INTERVIEW

Et si le Covid-19 avait sonné la fin de Fort Boyard ? C'est ce que redoute actuellement la production alors que le tournage doit reprendre. Sur Europe 1 vendredi, la productrice de l'émission, Alexia Laroche-Joubert, s'est dite "vraiment inquiète" pour l'avenir. Selon elle, sa situation pourrait même remettre en cause Adventure Line Productions, la société de production de Fort Boyard mais aussi de Koh-Lanta, qu'elle préside. Ce constat la pousse à demander des fonds pour pouvoir assurer la survie de ce programme mythique. 

Selon Alexia Laroche-Joubert, Fort Boyard est "en péril". "Je pars normalement dans huit jours pour commencer les tournages et actuellement il n'y a aucune assurance. Elles ont décidé de ne pas nous assurer ", s'alarme-t-elle, en précisant avoir "des millions en jeu".

La menace du Covid-19

Or, explique la productrice, si un problème survient pendant le tournage, Fort Boyard risque d'en pâtir sérieusement. "Si par hasard, je ne peux pas tourner pour causer de Covid-19 parce qu'il y a des cas [dans l'équipe], c'est catastrophique. Adventure Line Productions peut mettre la clef sous la porte et ne plus jamais pouvoir diffuser Fort Boyard", prévient Alexia Laroche-Joubert. 

Pour empêcher la disparition de ce programme, Alexia Laroche-Joubert réclame ainsi des aides financières de la part de l'État. "On veut juste bénéficier, nous aussi, d'un fonds de soutien qui sera disponible en cas de coup de dur", lance-t-elle, en différenciant l'industrie du cinéma et celle des programmes de télévision à l'image de Fort Boyard. "On ne peut pas être constamment les parents pauvres. On a alimenté les antennes pour divertir le public [pendant le confinement]. Il faut reconnaître notre responsabilité. On fait partie de la culture populaire et on est important, au même titre que le cinéma", pointe Alexia Laroche-Joubert. "J'ai besoin d'une action urgente."