Affaire Guillaume Meurice : l'humoriste reçoit un avertissement après sa chronique jugée antisémite

Guillaume Meurice
Guillaume Meurice écope d'un avertissement après ses propos jugés antisémites © AFP
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Julien Pichené, avec Solène Delinger
Rien ne va plus pour Guillaume Meurice. Une semaine après avoir tenu des propos jugés antisémites sur l'antenne de France Inter, l'humoriste a écopé un avertissement émis par son employeur. Il a d'ores et déjà fait savoir qu'il allait le contester. 

Guillaume Meurice est dans la tourmente depuis une semaine et sa fameuse chronique sur France Inter, dans laquelle il compare le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à un "nazi sans prépuce". 

La patronne de Radio France monte au créneau

L'humoriste a écopé d'un avertissement émis par la direction de France Inter. Et, il a déjà fait savoir qu'il allait le contester : "Je vais contester cet avertissement en justice. Je n’ai fait que mon métier", s'est-il défendu alors que la PDG de Radio France Sibyle Veil a parlé hier aux 4.500 salariés du groupe pour leur rappeler ce que travailler pour le service public veut dire. "Le service public n’est pas à la disposition des engagements individuels et des carrières personnelles. Bien sûr qu’on peut rire de tout, mais il y a une manière de le faire… Cette exigence de responsabilité et de modération s’impose à chaque salarié de Radio France, y compris aux humoristes", a-t-elle déclaré. 

"L'humour n'a pas vocation à ajouter de la division à la division"

Sibyle Veil a également estimé que "l'humour n’avait pas vocation à ajouter de la division à la division"  et que la liberté d’expression devait s’accompagner de la capacité à reconnaître en toute humilité une erreur d’appréciation. "Chacun doit être solidaire de l’intérêt général, doit exercer son métier dans le respect de nos valeurs, sans porter préjudice au service public et à sa vocation universelle. Quand ce n’est pas le cas, des sanctions sont légitimes et sont prises", a expliqué Sibyle Veil, sans préciser quelles sont ces sanctions.