Le CSA laisse Pulvar faire son travail

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avec AFP , modifié à

N'étant pas membre d'un parti, son temps de parole sur France 2 et France Inter ne sera pas décompté.

Face aux accusations dont Audrey Pulvar, compagne d’Arnaud Montebourg, est l’objet, le CSA a tranché. "Mme Pulvar n'étant pas, à ma connaissance, membre d'un parti politique, son temps de parole ne sera pas décompté", a déclaré Michel Boyon, président du gendarme de l’audiovisuel public. Soutenue par ses employeurs, la journaliste pourra donc continuer d’officier dans On n’est pas couchés sur France 2, et dans la matinale de France Inter.

"Audrey Pulvar trinque à l'excellent résultat de son compagnon"

Le SNJ (syndicat national des journalistes) de Radio France s’était pourtant offusqué, au soir du premier tour de la primaire socialiste dimanche dernier. "Audrey Pulvar rayonnante, dimanche soir, tient la main de son homme. Audrey Pulvar trinque à l'excellent résultat de son compagnon. Audrey Pulvar dit qu'elle n'a pas voté. Mais qui peut encore l'entendre quand la journaliste, jusque-là très discrète, laisse éclater sa joie sur tous les écrans ?", avait réagi le syndicat du groupe public. Certains avaient même réclamé que le temps de parole de la journaliste soit décompté.

France Inter demande qu'elle "ne traite pas de politique"

France 2 a soutenu Aubrey Pulvar sans réserve. La direction de France Inter a demandé lundi qu'elle ne traite "d'aucun sujet de politique intérieure dans son émission", mais l'a laissée en place. Il y a un an, i-Télé avait été moins clémente : la chaîne d’info en continu avait suspendu son émission dès qu’Arnaud Montebourg avait dévoilé ses ambitions présidentielles.

Audrey Pulvar a justifié son affichage soudain, dimanche dernier aux côtés de son compagnon, déclarant que la campagne de ce dernier était "finie". Selon les informations d’Europe 1, la journaliste avait l’intention de saisir le CSA dans les prochains jours, afin que le conseil fixe une règle claire pour les journalistes compagnes ou compagnons de politiques en période de campagne électorale. Jusqu’ici, la règle générale, implicite, était la suspension des journalistes dans ce cas.