La téléréalité féministe de France 2

© MAXPPP/FRANCE 2/Christophe Russeil
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Aurélie Frex , modifié à
Une semaine sans les femmes sera la 1ère du genre sur France Télévisions.

Un peu plus de dix ans après la diffusion du premier Loft Story, le service public se met à la téléréalité, mais à sa sauce. Lundi, France 2 a présenté à la presse l’émission Une semaine sans les femmes, qui sera diffusée le 8 mars prochain en prime-time. Le concept du "magazine", présenté par Véronique Mounier, est de filmer pendant une semaine des hommes du village de Montrésor, dans l’Indre-et-Loire, alors que leurs compagnes sont parties en vacances.

En cette Journée de la femme, le programme, qui promet de suivre le quotidien de ces pères de famille, montrera à quel point les femmes leur sont indispensables. On retrouve donc les codes de la téléréalité, un format que Rémy Pflimlin, nouveau patron de France Télévisions, avait souhaité voir sur les chaînes du groupe, et ce dès son discours d’arrivée.

Une émission de télé-réalité oui, mais France 2 prend ses distances avec le ton habituel de ces programmes, en privilégiant l’humour. Loin de Secret Story, la bande-annonce ressemble davantage à un mélange entre Striptease, l’émission de reportages de France 3, et On a échangé nos mamans, le programme familial diffusé sur M6.

Regardez :

Ce "docu-réalité" sera produit par la filiale française de la BBC. La chaîne anglaise a d’ailleurs déjà diffusé le format outre-Manche. Courses, bain du bébé : les hommes y sont confrontés à toutes les tâches du quotidien.

Regardez la bande-annonce du programme anglais :

La semaine la plus longue ?

Les volontaires ont accepté de témoigner de leurs sept (interminables ?) journées sans leur femme. Au programme : un boulanger démuni face aux clients en l’absence de sa boulangère d’épouse, ou un jeune agriculteur qui joue enfin pleinement son rôle de papa d’une petite fille de deux ans.

Présentée comme une "preuve d’amour" des hommes à leurs femmes, le programme pourrait aussi offrir une vision un peu triste de la société, où les femmes continuent seules d’assurer la plupart des contraintes du quotidien…Drôle ou désespérant donc, à nous de juger.