"J'ai tout vomi en rentrant dans la classe"

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Europe1.fr a demandé aux animateurs de la radio leurs meilleurs et pires souvenirs de rentrée.

Tous les ans, au début du mois de septembre, l'évocation de la rentrée scolaire fait ressurgir des images du passé. Boule au ventre, odeur des cahiers neufs et de la colle en pot, nous avons tous nos souvenirs de rentrée. Europe1.fr a demandé aux animateurs et chroniqueurs de la radio de nous raconter les leurs.

Fabrice Eboué

"Moi j'étais viré tous les ans. Donc à chaque rentrée, j'étais le petit nouveau."

Guy Carlier

"J'aimais plutôt la rentrée car je m'ennuyais chez moi. Je vivais avec mes potes, d'ailleurs ma mère disait de moi 'tu es élevé au sirop de la rue'. La rentrée, c'était un mélange d'angoisse de la découverte les nouveaux profs et de joie de retrouver mes potes. Dans le préau, on regardait la composition des classes. Souvent les profs éclataient les petits groupes qui mettaient le bordel. Mais on avait une grande faculté à s'habituer aux profs et aux copains. Je regardais aussi les autres sortir des supers affaires neuves, en pensant qu'ils devaient être "de vraies bêtes en classe". Alors qu'au bout de quelques jours on se rendait compte qu'ils étaient comme nous. L'odeur de la colle en pot, c'est ma madeleine de Proust. Alors que l'odeur de l'école, un mélange de produits de nettoyage et de craie, ça fait ressurgir l'angoisse des leçons pas apprises."

Jérémy Michalak

"En seconde, j'arrivai dans un nouveau lycée où je ne connaissais personne. Pour avoir l'air cool, j'ai sympathisé avec un type de Terminale. On a fumé un joint avant d'aller en cours. Ca devait être un des premiers de ma vie, du coup j'ai été super malade. J'ai tout vomi sur la table en rentrant dans la classe. Et je n'avais plus l'air cool du tout."

Jean-Marc Morandini

"Je me souviens surtout de ma rentrée au CE2 car l'institutrice avait la réputation de nous faire faire du théâtre et jouer des pièces. L'idée d'interpréter un rôle me plaisait beaucoup. Je me souviens que cette année là, nous avions joué Le Malade imaginaire. Je prends un coup de vieux mais je me souviens aussi qu'au CP, nous avions des encriers que la maîtresse remplissait avec des énormes bouteilles d'encre. Il y avait les stylos plumes et les buvards qui allaient avec. Mais je n'ai connu ça qu'une seule année car ensuite tout a disparu et a été remplacé par les stylos bille. Je faisais toujours mon cartable au dernier moment et en oubliant la moitié des choses ! Préparer son cartable c'était pour moi déjà être en cours donc je repoussais ce moment-là."

Guy Birenbaum

"J'avais passé tout l'été sur ma plage et quand il fallait repartir c'était absolument horrible. Mais une fois que j'y étais, ça allait. Mes parents étaient maroquiniers mais ne vendaient pas de cartables alors on allait chez leurs concurrents. J'avais toujours un beau cartable mais je détestais cette odeur de cuir. La veille de la rentrée je n'avais absolument aucune idée de ce qu'il fallait mettre dedans. Aujourd'hui, je vois mes filles le faire toutes seules. D'ailleurs je suis horrifié à l'idée de les accompagner à l'école le jour de la rentrée."

Pierre-Louis Basse

"Pour mon entrée en 6ème, c'était juste après mai 68, j'ai fait la Une du Figaro. Le journal avait fait un dossier sur la rentrée scolaire et je me suis retrouvé en photo. J'étais en train de faire mes lacets devant le lycée de Nanterre. La prof de français a montré cette photo à toute la classe, j'étais très mal à l'aise. Un élève du lycée m'avait aussi vu dans le journal. Il est venu me demander si j'étais snob ou Anglais, car je portais un bermuda. La rentrée est associée aux cahiers à spirales dans lesquels on commençait par noter l'emploi du temps."

Wendy Bouchard

"A la fin des vacances, à Noirmoutier, on allait chercher nos fournitures à Nantes, passage Pommeraye. On y trouvait des trousses et des stylos que personne n'avait à Paris. Avec ma petite soeur, on était hyper fières. Le jour de la rentrée, j'avais le trac. Ma mère me demandait tout le temps pourquoi j'étais toute blanche. Mais très vite, je me présentais à l'élection des délégués et souvent j'étais élue."

Jérôme Bonaldi

"Je me souviens du passage de la 7ème à la 6ème. C'était le passage de la petite école au grand lycée de 5.000 élèves. Il y avait 21 classes de 6ème. J'étais en 6ème M8. La rentrée est associée aux odeurs : je passais de la maison de ma grand-mère qui sentait les vieux livres à l'école qui sentait les livres neufs, de l'odeur des sapins et de la mer au marronnier mouillé dans la cour, du romarin à la colle à l'amande."

Titoff

"A l'entrée en 6ème, je me suis retrouvé dans la mauvaise classe. Le prof m'a fait remplir la traditionnelle fiche avec la profession des parents et le métier qu'on veut faire plus tard. Et quand il a fait l'appel, je me suis rendu compte que je n'étais pas sur la liste. Il a fallu que je trouve la bonne classe... et que je refasse la fiche !"