Encore du grabuge chez les Infiltrés

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Plusieurs plaintes ont été déposées après le documentaire "A l'extrême droite du père".

Les Infiltrés font encore parler d'eux. Après les pédophiles, c'est le milieu catholique traditionaliste que l'agence Capa a infiltré pendant un an et plus particulièrement Dies Irae.

Le documentaire incriminé s'intitule A l'extrême droite du père et s'intéresse à Dies Irae. Un groupuscule d'extrême droite bordelais fondé par Fabrice Sorlin, militant du FN, candidat aux législatives. Le projet initial des Infiltrés était d'enquêter seulement sur ce groupuscule. Mais, compte-tenu des liens de ses membres avec la religion, le projet s'est élargi à une école catholique traditionnelle hors-contrat de Bordeaux qui relève de l'Institut du Bon Pasteur.

Un extrait en particulier a fait réagir les parents d'élèves. Au journaliste, qui se fait passer pour un surveillant, un enfant de 12 ans affirme qu'il est "facho", comme tous ses camarades. "Mon voyage de noces, je le ferai à Auschwitz", assure même l'élève, avant de chanter un chant antisémite.

Les catholiques traditionalistes crient à la caricature. Selon le site riposte-catholique, le fondateur du groupe Dies Irae a adressé à France 2 une mise en demeure pour obtenir de ne pas apparaitre dans le documentaire. Tandis que des parents d'élèves de l'école où l'équipe a tourné se sont constitués en association et ont porté plainte contre France 2, Capa et le journaliste. D'après eux, c'est le journaliste qui a incité les enfants à tenir de tels propos.

Le journal d'extrême droite Minute publie en Une de son dernier numéro une photo de "la taupe de Pujadas". Dans ce climat, la sécurité a été renforcée au siège de Capa et "les journalistes des Infiltrés sont sous protection", indique Le Parisien.