Chasse à l'homme : "La priorité ? Identifier l'individu"

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SAISON 2013 - 2014, modifié à

"Avec les images diffusées et le numéro vert, les citoyens deviennent nos auxiliaires", explique Martine Monteil.

Martine Monteil, ancienne Préfet chargée de la zone de défense de Paris

Ses principales déclarations :

Avons-nous affaire à un profil de tueur en série ?

 

"Difficile à ce stade d'être affirmatif : on peut hésiter entre quelqu'un qui n'a pas tout son équilibre, ou un déprimé qui veut faire parler de lui. C'est encore prématuré."

"Les enquêteurs de la brigade criminelle travaillent depuis hier sur les éléments : les études cartouches, l'ADN... Il faut pouvoir identifier cet individu, c'est primordial. Une identification permettra une approche, par le biais de ses relations, ses points de chute, les archives... On aura des éléments pour avancer. Tant qu'il n'est pas identifié, ce n'est pas la même chose."

"La police scientifique a également d'autres moyens : l'évaluation des films des caméras ! La capitale est très quadrillée, on va essayer de suivre son cheminement, éclaircir les photos, les affiner, rendre le visage plus précis."

Il ne s'est pas masqué, qu'est-ce que ça signifie ?

"Il a des gants mais n'est pas masqué ! Ça laisse libre cours à toutes les hypothèses."

On a parlé hier des chaussures vertes...

"On a sensibilisé la population. Outre le quadrillage extrêmement important par toutes les polices, tout le monde est sensibilisé à cet aspect, aussi les citoyens ! S'ils rencontrent quelqu'un de ce profil, ils vont avoir tendance à regarder partout de la tête aux pieds, et prévenir la cellule de crise avec le numéro vert. C'est extrêmement important : les citoyens deviennent nos auxiliaires."

Comment trouver un individu dans Paris quand on a si peu d'informations...

"J'en reviens aux fondamentaux. Les films, les images, retrouver son itinéraire, les directions qu'il a emprunté, et le bornage téléphonique ! Voir si un numéro précis a "tilté" aux endroits où il s'est produit. C'est d'abord le travail de fond de l'enquête qui est très important, puis le travail des autres polices : proximité, circulation, renseignement. La Préfecture de Police est puissante, elle a sous le pied la région de gendarmerie d'Ile de France, y compris l'armée... On peut déployer des milliers d'hommes en quadrillage, plus la sagacité du citoyen."