Zelensky demande devant l'ONU que la Russie soit «tenue responsable» pour «crimes de guerre»

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Volodymyr Zelensky s'exprime devant l'ONU. © RONALDO SCHEMIDT / AFP
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avec AFP , modifié à
Devant l'Organisation des Nations unies, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé à ce que la Russie soit "tenue responsable" pour "crimes de guerre", après les dizaines de cadavres découverts dans la ville de Boutcha, près de Kiev. Il a également appelé à ce que la Russie soit exclue du Conseil de sécurité.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé mardi devant l'ONU que la Russie soit "tenue responsable" pour "les pires crimes de guerre" depuis la Seconde Guerre mondiale, selon lui. Volodymyr Zelensky a notamment affirmé devant le Conseil de sécurité que les forces russes avaient envoyé "des centaines de milliers" d'Ukrainiens en Russie depuis le début de la guerre.

Zelensky demande l'exclusion de la Russie du Conseil de sécurité

Volodymyr Zelensky a exhorté mardi l'ONU à agir "immédiatement" face aux "crimes de guerre" commis selon lui par la Russie dans son pays, sans quoi les Nations unies n'auraient qu'à "simplement fermer". Dans un discours solennel par vidéo retransmis en direct dans la salle du Conseil de sécurité, Volodymyr Zelensky a en outre appelé à ce que la Russie soit exclue de ce Conseil, dont elle est un des cinq membres permanents, et à une réforme du système des Nations unies, afin que "le droit de veto ne signifie pas le droit de mourir". "Maintenant nous avons besoin de décisions du Conseil de sécurité pour la paix en Ukraine. Si vous ne savez pas comment prendre cette décision, vous pouvez faire deux choses", a déclaré le président ukrainien.

"Soit exclure la Russie en tant qu'agresseur et à l'origine de la guerre afin qu'elle ne bloque pas les décisions relatives à sa propre agression. Puis faire tout ce que nous pouvons pour mettre en place la paix", a exhorté Volodymyr Zelensky en présence du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "Ou l'autre option est de montrer, s'il vous plaît, que nous pouvons nous réformer ou changer (...) S'il n'y a pas d'alternative et d'option, la prochaine option serait de vous dissoudre tous ensemble", a encore réclamé le président ukrainien.