Yonne : une femme retrouvée morte, son compagnon pendu

L'homme a "laissé un mot dans lequel il écrit qu'il est pour quelque chose dans le décès de sa compagne" (Photo d'illustration)
L'homme a "laissé un mot dans lequel il écrit qu'il est pour quelque chose dans le décès de sa compagne" (Photo d'illustration) © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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avec AFP
Une femme de 29 ans a été retrouvée morte jeudi soir dans son appartement, proche de son compagnon de 55 ans découvert pendu, et décédé dans la nuit. Les causes de la mort de la conjointe sont inconnues. 

Une femme de 29 ans a été retrouvée morte jeudi soir dans un appartement de Sens, dans l'Yonne, non loin de son compagnon de 55 ans découvert pendu, toujours en vie mais finalement décédé dans la nuit, a-t-on appris vendredi du parquet.

Ce sont l'école et la crèche de leurs trois enfants, âgés d'un, trois et cinq ans, qui ont prévenu les autorités, ne voyant venir personne pour les récupérer, a précisé Arnaud Laraize, procureur de la République à Sens, confirmant une information du quotidien régional L'Yonne Républicaine. La police s'est présentée aux alentours de 19 heures au domicile des parents, au centre-ville, forçant la porte et découvrant d'abord l'homme, qui a pu être réanimé mais dont le pronostic vital était "très engagé", selon la même source. Il est décédé vers 23 heures.

Le corps de la femme ne présentait "pas de marque apparente qui laisserait penser à des coups"

La femme, dont la cause de la mort est pour l'instant inconnue, était quant à elle décédée depuis plusieurs heures et ne présentait "pas de marque apparente qui laisserait penser à des coups", selon le parquet. Une autopsie doit être réalisée. Il y a "des éléments à charge contre le compagnon" qui a "laissé un mot dans lequel il écrit qu'il est pour quelque chose dans le décès de sa compagne", a ajouté Arnaud Laraize. Une enquête pour "meurtre par conjoint" a été ouverte et confiée au commissariat de police de Sens et à l'antenne de police judiciaire d'Auxerre.

Selon les enquêteurs, le mobile pourrait être une rupture. Le couple vivait en concubinage mais la femme avait quitté le domicile conjugal depuis une semaine et déposé une main courante pour en avertir les autorités. En 2017, 130 femmes ont été tuées par leur mari ou ancien mari, soit une tous les trois jours. Et chaque année, en France, près de 220.000 femmes subissent des violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.