Une cour d'appel élargit l'accès au territoire américain à certains réfugiés

La décision pourrait débloquer l'entrée de quelque 24.000 réfugiés.
La décision pourrait débloquer l'entrée de quelque 24.000 réfugiés. © Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
La cour d'appel de San Francisco a infligé jeudi un nouveau revers à l'administration Trump au sujet de son décret anti-immigration contesté, autorisant notamment l'accès au territoire américain à certains réfugiés.

Confirmant une décision du tribunal fédéral d'Hawaï, dont avait fait appel le gouvernement américain, les trois juges de San Francisco ont estimé que le décret migratoire devait "exclure les réfugiés ayant une assurance formelle d'une agence aux Etats-Unis" qu'elle les prendrait en charge. La décision pourrait donc débloquer l'entrée de quelque 24.000 réfugiés dont les dossiers ont été approuvés par de telles agences.

La cour d'appel estime notamment que refuser l'accès aux Etats-Unis des réfugiés dont les demandes ont été longuement examinées et validées causerait un "dommage" aux agences spécialisées. Comme la Cour Suprême l'avait décidé en juillet, les trois juges californiens ont par ailleurs confirmé que grands-parents et petits-enfants originaires des six pays musulmans visés par le décret migratoire devaient être inclus dans les liens de parenté pouvant permettre l'entrée aux Etats-Unis. 

"Pas d'explication convaincante" du gouvernement. La cour d'appel du 9ème circuit souligne que le gouvernement "n'offre pas d'explication convaincante sur pourquoi une belle-mère est clairement une relation" proche, "mais un grand-parent, petit-enfant, oncle, tante nièce, neveu ou cousin ne le seraient pas". 

"Nous sommes soulagés que le dernier effort (de l'administration Trump) pour séparer les familles ait échoué", s'est félicité le Conseil national américano-iranien (NIAC) dans un communiqué, soulignant que la constitutionnalité du décret "anti-musulmans", comme le surnomment ses détracteurs, serait étudiée par la Cour Suprême le 10 octobre. Le décret "ne peut être utilisé pour barrer l'entrée de réfugiés qui ont été formellement assurés qu'ils seraient accueillis par une agence" appropriée, a commenté Justin Cox, du Centre national de la loi migratoire (NILC).