Une Américaine accuse de viol Cristiano Ronaldo, qui nie

Le footballeur nie catégoriquement les faits qui lui sont reprochés.
Le footballeur nie catégoriquement les faits qui lui sont reprochés. © MARCO BERTORELLO / AFP
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avec AFP
Une Américaine de 34 ans a raconté avoir été violée en 2009, dans un hôtel de Las Vegas, par le footballeur portugais Cristiano Ronaldo, qui l'aurait payée en échange de son silence. 

Une Américaine de 34 ans accuse la star mondiale du football Cristiano Ronaldo de l'avoir violée dans un hôtel de Las Vegas en juin 2009, puis de l'avoir fait signer sous pression un accord financier la contraignant au silence, des faits catégoriquement démentis par le champion portugais. L'attaquant du club italien de la Juventus Turin a dénoncé dimanche des "fake news", dans une courte vidéo en anglais sur son compte Instagram. L'avocat de la plaignante, Kathryn Mayorga, qui affirme dans une plainte déposée dans l'État du Nevada que Ronaldo l'a sodomisée de force le 13 juin 2009, a riposté lundi. "La plainte de Kathryn Mayorga, les preuves physiques de son agression sexuelle (...) ne sont pas des 'fake news'", a rétorqué Leslie Stovall, en justifiant les poursuites pénales lancées par sa cliente.

Elle dépose plainte en 2009 sans le citer. Selon lui, Kathryn Mayorga espère non seulement "obtenir justice" en mettant Ronaldo face à ses responsabilités, mais aussi "empêcher que ce qui lui est arrivé arrive à d'autres femmes". La jeune femme entend également "encourager toutes les victimes d'agressions sexuelles" à poursuivre leurs auteurs, "aussi célèbres, riches ou puissants puissent-ils paraître". En juin 2009, la plaignante avait dénoncé le viol présumé à la police de Las Vegas, et fait l'objet d'un examen médical. Mais à l'époque, elle s'était abstenue de citer nommément Ronaldo, se contentant d'évoquer "un joueur de football célèbre". La procédure avait tourné court. Kathryn Mayorga avait peur d'être "humiliée publiquement" et de subir des mesures de "rétorsion", explique la plainte au civil déposée le 27 septembre auprès du tribunal compétent pour Las Vegas.

Une soirée dans un hôtel de Las Vegas. Selon son récit, Kathryn Mayorga avait rencontré Cristiano Ronaldo au Palms Hotel de Las Vegas le 13 juin 2009, chacun faisant partie d'un groupe. Ronaldo l'aurait alors invitée, ainsi qu'une amie et d'autres personnes, dans sa suite. Là, il aurait demandé à la jeune femme, 24 ans à l'époque, de se joindre au groupe dans un jacuzzi. Celle-ci n'ayant pas de maillot de bain, il lui aurait proposé un short de sport et un tee-shirt, la menant à la salle de bains pour qu'elle puisse se changer. Selon ses dires, c'est pendant qu'elle se déshabillait que le footballeur a fait irruption dans la salle de bain, sexe apparent, pour lui demander une fellation. Kathryn Mayorga dit avoir refusé et demandé à quitter les lieux. Au moment où elle sortait de la salle de bains, elle accuse Ronaldo de l'avoir poussée sur un lit, pour tenter d'avoir une relation sexuelle avec elle. Et c'est parce qu'elle se protégeait le sexe de ses mains pour éviter d'être pénétrée qu'il l'aurait sodomisée, tandis qu'"elle criait 'non, non, non'". Après l'agression, Ronaldo l'aurait laissée partir, "affirmant être désolé et qu'il se comportait d'habitude comme un gentleman".

375.000 dollars en échange du silence. Après cette soirée, une "médiation privée" avait été organisée entre des représentants de Ronaldo d'un côté, la plaignante et son avocat de l'autre. À l'issue de discussions décrites comme très éprouvantes pour la jeune femme par ses avocats, une transaction financière avait été conclue, accordant le versement de 375.000 dollars en échange d'une confidentialité absolue sur les faits présumés ou l'accord, ainsi que l'abandon de toute procédure. Pour les avocats de Kathryn Mayorga, cet accord est nul et non avenu, notamment en raison de l'état psychologique de leur cliente à l'époque et des pressions exercées à son encontre. Des "abus de faiblesse sur personne vulnérable" qui visaient, selon la plainte, à stopper l'enquête et à soustraire le footballeur à d'éventuelles poursuites judiciaires. Une équipe de "spécialistes de la protection de la réputation" engagée par Ronaldo aurait notamment menacé de diffuser des informations selon lesquelles la jeune femme avait sciemment eu une relation sexuelle avec le footballeur dans le but de le faire chanter.

Un argument avancé dimanche par Ronaldo sur son compte Instagram : "Ils veulent se faire de la publicité sur mon nom. C'est normal. Ils veulent devenir célèbres", a-t-il dit.