Un couple américain multimillionnaire du cannabis en délicatesse avec le fisc

Andrew Poarch et son épouse Shuntay ont ouvert en janvier 2013 un club privé vendant de la marijuana. Ils sont accusés de fraude.
Andrew Poarch et son épouse Shuntay ont ouvert en janvier 2013 un club privé vendant de la marijuana. Ils sont accusés de fraude. © JAN WOITAS / DPA / AFP
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avec AFP
Un couple qui tenait un club privé vendant légalement du cannabis dans le Colorado risque la prison pour avoir omis de déclarer dix millions de dollars aux impôts. 

Leur petite entreprise ne connaissait pas la crise jusqu'à ce que le fisc américain ne flaire une entourloupe. Un couple qui tenait un lucratif débit de cannabis dans le Colorado, où la vente de cette drogue est légale, risque de finir en prison pour avoir omis de déclarer dix millions de dollars.

Andrew Poarch et son épouse Shuntay, 31 ans tous les deux, ont ouvert en janvier 2013 le "Lazy Lion" (littéralement "lion paresseux"), un club privé vendant de la marijuana et permettant aux amateurs d'y consommer leurs emplettes dans la foulée.

Ils ont "oublié" de déclarer dix millions de dollars. Mais comme la loi continue, au niveau fédéral, à interdire l'exploitation commerciale du cannabis, les heureux propriétaires de l'établissement se faisaient payer exclusivement en liquide pour éviter les ennuis. Non contents d'avoir "oublié" de déclarer aux impôts plus de dix millions de dollars (8,83 millions d'euros) de recettes sur trois ans, ils ont été jusqu'à réclamer au fisc le remboursement d'un trop-perçu...

La fraude facilement repérée. Leur audace a vraisemblablement mis la puce à l'oreille des inspecteurs des impôts, qui ont facilement découvert la fraude : le couple, qui se fournissait dans des exploitations agricoles lui appartenant, enregistrait la moindre transaction sur un logiciel informatique. 

Andrew Poarch a plaidé "coupable" des faits qui lui sont reprochés et accepté de verser trois millions de dollars d'arriérés d'impôts, ont indiqué mercredi les services du procureur. Il encourt une peine de trois ans de prison et 250.000 dollars d'amende, et sera fixé sur son sort en mai. Son épouse pourrait également être poursuivie.