Kherson 1:03
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Louise Douillet, édité par Alexandre Dalifard
Vendredi dernier, l'armée ukrainienne est entrée dans la ville de Kherson après le retrait des troupes russes. Une nouvelle dont se réjouit Kiev qui juge que l'Occident était sur la voie d'une "victoire commune" sur Moscou. Pour les habitants, après 9 mois d'occupation difficiles, la libération est un soulagement.

La reprise de la ville de Kherson : "un jour historique" pour Volodymyr Zelensky. Vendredi 11 novembre, l'armée ukrainienne était de retour dans la ville de Kherson après neuf mois d'occupation par les troupes russes. Elle avait été la première grande ville à tomber après l'invasion déclenchée fin février dernier par Vladimir Poutine. Durant cette journée historique, comme le décrit le président ukrainien, l'hymne national retentissait partout dans cette ville du Sud de l'Ukraine. Un soulagement pour les habitants.

"Les soldats russes pouvaient voler, kidnapper et torturer"

Si le retrait des troupes russes est vu comme un nouvel échec de la stratégie de Moscou, l'Ukraine reste tout de même prudente et rappelle que le conflit n'est pas terminé. L'État ukrainien est "en train de gagner des batailles sur le terrain. Mais la guerre continue", a néanmoins déclaré Dmytro Kuleba, chef de la diplomatie ukrainienne. Du côté des habitants de Kherson, c'est la fin d'un calvaire.

"Les gens que vous pouvez voir ici maintenant, je pense que beaucoup d'entre eux se cachaient. Ils cachaient le drapeau ukrainien quelque part dans un coin. Nous étions terrifiés par l'armée russe. Nous étions terrifiés par les soldats comme ils pouvaient venir à tout moment dans notre maison, ouvrir la porte comme s'ils vivaient ici et voler, kidnapper, torturer. Et c'était vraiment terrible. J'ai la chair de poule quand j'en parle, mais nous l'avons fait. Nous avons attendu et nous célébrons maintenant", témoigne une habitante de la ville, émue par l'événement.

Selon Moscou, "plus de 30.000" soldats russes et "près de 5.000 unités d'armements et de véhicules militaires ont été retirés" de la rive occidentale du Dniepr.