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Turquie : Erdogan instaure trois mois d'état d'urgence

G.S. avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Turquie : Erdogan instaure trois mois d'état d'urgence
© AFP/GENT SHKULLAKU

Le président turc estime que "le coup d'Etat n'est peut-être pas fini".

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé tard mercredi l'instauration de l'état d'urgence pour trois mois et intensifié la purge en Turquie, cinq jours après l'échec d'un coup d'Etat militaire . Arrestations, suspensions, limogeages... Le coup de balai touche 55.000 personnes, notamment dans l'enseignement, la police, la justice, l'armée et les médias. Cette vigoureuse riposte a de nouveau suscité l'inquiétude à l'étranger sans que celle-ci ébranle la détermination du chef de l'Etat turc.

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Trois mois d'Etat d'urgence. S'il s'est engagé à ne faire "aucun compromis" sur la démocratie, Recep Tayyip Erdogan a annoncé dans une allocution dans la soirée "l'instauration de l'état d'urgence pour une durée de trois mois". Il a de nouveau rappelé mercredi que la France était elle aussi sous le régime de l'état d'urgence . L'état d'urgence permet notamment de décréter le couvre-feu, de restreindre le droit de manifester ou la liberté de circulation dans certains secteurs identifiés. Cette décision a été annoncée à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité nationale et d'un conseil des ministres à Ankara où le président est retourné mardi soir pour la première fois depuis le putsch avorté.

"D'autres pays" impliqués ? Une mesure "nécessaire pour éradiquer rapidement tous les éléments de l'organisation terroriste impliquée dans la tentative de coup d'Etat", a ajouté le président turc dans une allusion au prédicateur vivant en exil aux Etats-Unis Fethullah Gülen dont il réclame l'extradition. Sans les citer, le président turc s'est dit convaincu que "d'autres pays pourraient être impliqués" dans ce putsch qui "n'est peut-être pas fini". 

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Steffen Seibert, le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel, a déploré que "presque quotidiennement, de nouvelles mesures sont prises qui sont contraires à un mode d'action respectant l'Etat de droit". Cette mise en garde fait écho à celle formulée dès dimanche par le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault à qui le président turc a demandé mercredi de "se mêler de ses affaires" .