Kemal Kiliçdaroglu 1:35
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Caroline Baudry, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : BULENT KILIC / AFP
Dimanche, lors du premier tour de l'élection présidentielle en Turquie, le président sortant Recep Tayyip Erdogan et son opposant Kemal Kiliçdaroglu n'ont pas réussi à se départager. Le pays devra donc retenir son souffle jusqu'au 28 mai prochain, date du second tour. En attendant, l'opposition garde espoir malgré les sondages.

La Turquie retient son souffle jusqu'au 28 mai prochain, date du second tour de la présidentielle qui opposera le président sortant Recep Tayyip Erdogan au social démocrate Kemal Kiliçdaroglu. Le chef de l'État, au pouvoir depuis 20 ans, a recueilli 49% des suffrages, son rival seulement 44,9%. L'issue du scrutin s'annonce très incertaine pour l'opposition et malgré tout, certains veulent encore y croire. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue à Istanbul.

"J'ai de l'espoir"

"Je ferai tout pour que Kiliçdaroglu remporte ces élections". Chaque rencontre est désormais un prétexte pour Enes, 21 ans, serveur dans un restaurant. Quand il déambule entre les tables ou fait une pause sur son téléphone, il veut convaincre de choisir le candidat démocrate. Comment ? "En partageant ses contenus sur les réseaux sociaux. Il faut absolument que le pouvoir turc soit renversé au deuxième tour. Si Dieu le veut, Kiliçdaroglu remportera l'élection. Je le souhaite", espère le jeune homme au micro d'Europe 1. Comme les 5,2 millions de jeunes qui ont voté pour la première fois, il n'a connu qu'Erdogan au pouvoir.

Peu importent les chiffres qui donnent le président sortant favori, Muguet s'installe en terrasse, au soleil et affiche sa confiance. "D'après ce que j'ai vu à la télévision, notre candidat de l'opposition est bien placé. Il a fait un bon score. J'attends avec impatience le second tour. J'ai de l'espoir", affirme la jeune femme. Elle qui compte sur la centaine d'avocats et de citoyens chargés de veiller à la sincérité du scrutin.