Turquie : 30 arrestations dans une opération policière contre l'EI

Sept militants présumés du groupe Etat islamique (EI) et deux policiers ont été tués le 26 octobre lors d'une fusillade dans le centre de Diyarbakir.
Sept militants présumés du groupe Etat islamique (EI) et deux policiers ont été tués le 26 octobre lors d'une fusillade dans le centre de Diyarbakir. © ILYAS AKENGIN / AFP
  • Copié
BW avec AFP , modifié à
Une trentaine de personnes soupçonnées d'appartenir au groupe Etat islamique ont été placées en détention par la police lors d'une opération intervenue tôt mardi dans la ville de Konya, un fief islamiste.

Cette grande opération intervient au lendemain d'une fusillade meurtrière. Une trentaine de personnes soupçonnées d'appartenir au groupe Etat islamique ont été placées en détention par la police lors d'une opération intervenue tôt mardi dans la ville de Konya, dans le centre de la Turquie. Le coup de filet de la police antiterroriste a visé une série d'habitations situées dans plusieurs districts de Konya, considérée comme un bastion conservateur, a rapporté l'agence de presse Dogan.

Cette opération a eu lieu au lendemain d'une fusillade meurtrière qui s'est produite à Diyarbakir dans laquelle deux policiers et sept membres présumés de l'EI ont été tués, l'accrochage le plus sérieux survenu sur le sol turc depuis qu'Ankara a rejoint la coalition antidjihadiste l'été dernier.

L'EI menace les élections. La police turque a intensifié ses opérations contre le mouvement djihadiste à l'approche des élections législatives anticipées qui auront lieu dimanche sous haute tension, après un attentat suicide attribué aux jihadistes qui a fait 102 morts le 10 octobre en plein coeur d'Ankara et sur fond de reprise du conflit kurde. L'EI est le principal suspect de cet attentat, le plus meurtrier de l'histoire de la Turquie. Quatre membres présumés de l'EI ont été inculpés et écroués.

L'opposition turque accuse le pouvoir islamo-conservateur de complaisance avec les mouvements djihadistes de Syrie qui combattent le régime du président syrien Bachar al-Assad, avec lequel Ankara a rompu. Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a promis lundi de continuer à lutter contre "toutes les organisations terroristes" qui menacent la Turquie, aussi bien l'EI que les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les organisations d'extrême gauche.