Thaïlande : fin d'une année de deuil pour le roi Bhumibol

Tout le pays a participé aux funérailles du roi de Thaïlande.
Tout le pays a participé aux funérailles du roi de Thaïlande. © YE AUNG THU / AFP
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avec AFP
Près de 300.000 Thaïlandais se sont massés le long du convoi funéraire pour dire adieu au roi décédé l'an dernier.

Une année de deuil officiel pour le défunt roi de Thaïlande Bhumibol Adulyadej s'est achevée dimanche après de grandioses funérailles qui ont duré cinq jours et coûté quelque 90 millions de dollars (plus de 76 millions d'euros). Le roi Bhumipol, mort en octobre 2016 à l'âge de 88 ans, a été incinéré jeudi, au terme d'une journée chargée d'émotion qui a mis le pays à l'arrêt. Il avait régné plus de 70 ans et était à sa mort le plus ancien monarque en exercice au monde.

Convoi funéraire. Au crépuscule dimanche, son fils et héritier âgé de 65 ans, le roi Maha Vajiralongkorn, accompagné de sa sœur, la princesse Maha Chakri Sirindhorn, ont transporté des urnes en or contenant les cendres de leur père depuis le palais jusqu'à deux temples de Bangkok. Le convoi était mené par une unité de cavalerie aux casques surmontés de plumets bleus. Des Thaïlandais en deuil, vêtus de noir, étaient assis sur les trottoirs en joignant les mains en signe de respect.

Roi vénéré. Près de 300.000 Thaïlandais selon les autorités s'étaient massés jeudi le long du tracé du convoi funéraire. Le statut de demi-dieu du roi Bhumibol, considéré comme le Père de la Nation, a été cultivé par des décennies de culte de la personnalité le présentant comme le garant de la stabilité d'un pays marqué par de profondes divisions politiques, entre ultra-royalistes et réformateurs. Il est difficile d'évaluer la popularité de la royauté thaïlandaise, protégée par une loi de lèse-majesté très stricte ayant pour conséquence une très forte autocensure. Ces dernières années, de nombreux Thaïlandais ont été condamnés à de lourdes peines pour avoir diffamé le roi.