Le Parlement européen a été perquisitionné ce lundi. 1:34
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avec AFP , modifié à
Une perquisition a eu lieu ce lundi dans les locaux du Parlement européen à Bruxelles dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de corruption pour influencer des décisions de cette institution de l'UE, a annoncé le parquet fédéral belge. Plusieurs milliers d'euros avaient été saisis au préalable auprès de trois suspects.

La police belge a mené lundi une perquisition au Parlement européen à Bruxelles, dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de corruption pour influencer des décisions de cette institution de l'UE, a annoncé le parquet fédéral belge. Il s'agit de la vingtième perquisition en quatre jours en Belgique dans cette enquête impliquant le Qatar, selon une source judiciaire. C'est la première qui cible directement des locaux du Parlement européen.

Le parquet fédéral a fait état de la saisie, au total, de plusieurs centaines de milliers d'euros en trois lieux différents, auprès de trois suspects. Dans le détail : "600.000 euros au domicile de l'un des suspects, plusieurs centaines de milliers d'euros dans une valise saisie dans une chambre d'un hôtel bruxellois et 150.000 euros environ dans un appartement appartenant à un député européen".

Interpellation de six suspects dans la capitale belge

La vice-présidente grecque du Parlement Eva Kaili ainsi que trois autres personnes ont été écrouées dimanche par le juge bruxellois qui pilote les investigations. Cette enquête, ouverte il y a "plus de quatre mois", a connu un coup d'accélérateur vendredi avec l'interpellation de six suspects dans la capitale belge. Deux ont été remis en liberté dimanche, parmi lesquels le dirigeant syndical italien Luca Visentini, et quatre autres écrouées après leur inculpation pour "appartenance à une organisation criminelle, blanchiment d'argent et corruption".

 

Ces quatre suspects écroués comparaîtront mercredi devant la chambre du conseil de Bruxelles, juridiction chargée de statuer sur la prolongation de la détention provisoire. Depuis vendredi, explique un communiqué du parquet, "les moyens informatiques de dix collaborateurs parlementaires avaient été 'gelés', afin d'éviter que des données nécessaires à l'enquête ne puissent disparaître". "La perquisition au Parlement avait donc pour objet de saisir ces données".

Des perquisitions également menées en Italie

En plus de celles menées en Belgique, "des perquisitions ont également eu lieu dimanche en Italie" grâce au soutien d'Eurojust, indique encore le parquet. Ce week-end, une source gouvernementale italienne avait confirmé à l'AFP deux arrestations en Italie dans le cadre de cette enquête : celles de l'épouse et de la fille de Pier-Antonio Panzeri, ancien eurodéputé socialiste italien désormais à la tête d'une ONG à Bruxelles. Ce dernier compte parmi les suspects écroués, d'après la presse belge. Dimanche, une source judiciaire avait confirmé à l'AFP des informations de presse selon lesquelles des "sacs de billets" avaient été retrouvés "dans l'appartement" d'Eva Kaili.