Séismes en Italie : les habitants des communes touchées dénoncent les lenteurs de l'État

"La bureaucratie tue plus que les tremblements de terre", pouvait-on lire, mercredi, sur les pancartes brandies lors de la manifestation des sinistrés, à Rome.
"La bureaucratie tue plus que les tremblements de terre", pouvait-on lire, mercredi, sur les pancartes brandies lors de la manifestation des sinistrés, à Rome. © AFP
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avec AFP , modifié à
Des centaines d'habitants des communes touchées par les récents séismes dans le centre du pays, ont manifesté mercredi à Rome pour signifier leur colère face aux lenteurs administratives. 

Plusieurs centaines d'habitants des communes touchées par les récents séismes du centre de l'Italie sont venus manifester à Rome mercredi pour dénoncer les lenteurs administratives de l'aide apportée par l'État à ces territoires dévastés.

"Peu de choses faites en un mois". "Nous sommes venus nous plaindre des retards du gouvernement dans son travail de reconstruction. Peu de choses ont été faites en cinq mois, pas même l'indispensable", a déclaré Mirko Fioravanti, l'un des coordonnateur de la manifestation. "Même si la tâche est immense, les choses auraient pu être faites d'une manière plus adaptée à la situation, et surtout plus vite", a-t-il ajouté. Des habitants d'Amatrice, commune la plus durement touchée par le séisme du 24 août 2016 qui a fait près de 300 morts, mais aussi d'Accumoli (Latium), de Norcia (Ombrie) ou d'Arquata del Tronto (Marches) ont défilé dans le centre historique pour se rendre devant le Palais Montecitorio, siège de la chambre des députés.

"Donner une secousse à la bureaucratie". Certains manifestants portaient des écharpes tricolores mais aucun maire n'était présent dans ce défilé "apolitique où tout le monde est symboliquement le maire de sa commune pour un jour", ont expliqué plusieurs d'entre eux. "Nous voulons donner une secousse à la bureaucratie, accélérer les procédures qui sont trop lourdes", a déclaré Francesca Mileto, qui coordonnait elle aussi le mouvement.

Dans le cortège, des banderoles appelaient le gouvernement à faire plus, et plus vite, pour les populations frappées par la série noire de violents séismes qui ont frappé cinq régions du centre de l'Italie le 24 août, fin octobre et encore à trois reprises mercredi dernier. "Le courage ne tremble pas", "Respectez notre douleur et votre parole" ou encore "Pour reconstruire, il faut du cœur et des mains. Où sont les vôtres ?", pouvait-on lire sur plusieurs d'entre elles.

Vingt-quatre morts dans une avalanche. La série de secousses du 18 janvier est sans doute liée à l'avalanche meurtrière qui a enseveli un hôtel dans les montages des Abruzzes, tragédie dont le bilan provisoire était mercredi matin de 24 morts et 5 disparus. Répondant mardi à un internaute sur Facebook, l'ancien chef du gouvernement Matteo Renzi, qui avait démissionné en décembre à la suite de sa défaite au référendum constitutionnel, a rappelé que la livraison des petites maisons provisoires destinées aux victimes des séismes était prévue "avant Pâques".