"Salt and Ice challenge", ce nouveau défi Facebook qui laisse des cicatrices

Outre Manche, ce défi Facebook fait fureur.
Outre Manche, ce défi Facebook fait fureur. © Capture Youtube
  • Copié
C.O. , modifié à
Le "Salt and Ice challenge" consiste à se filmer en train de s'appliquer sur la peau du sel et des glaçons. Mais la pratique peut entraîner des brûlures.

Tant pis si c'est douloureux. Le "Salt and Ice challenge", en français "le défi sel et glaçons" a la cote auprès des ados qui se plaisent à inonder la toile de vidéos de leurs exploits. Le principe ? Se filmer en train de s'appliquer sur la peau du sel et des glaçons et tenir le plus longtemps possible ! Outre Manche, ce défi Facebook fait fureur.

Rien à voir avec le "ice bucket challenge" qui consistait à se renverser un seau d'eau glacé sur la tête devant les caméras et pour lequel celui qui relevait le défi risquait tout au plus un gros rhume.

De graves brûlures. Car le "Salt and Ice challenge" n'a rien d'anodin. Il est dangereux et peut provoquer de graves brûlures. Celui qui a déjà tenu un glaçon dans ses mains a pu en faire le constat : la glace provoque une sensation de brûlure par le froid, la gelure. Or le sel a pour effet d'abaisser la température de solidification de l'eau. "Si l'on place un glaçon en contact avec la peau, il se crée un film d'eau qui prend une température intermédiaire entre celle de la peau et celle du glaçon. Il faut un peu de temps pour que l'eau atteigne 0° mais elle ne peut pas être inférieure à cette température", explique Daniel Hennequin, physicien et chercheur à l'université de Lille 1. "Mais si l'on ajoute du sel, la température du film d'eau peut descendre en dessous de 0°, accélérant les engelures".  

Sur les réseaux sociaux, les photos et les vidéos de mains ou de bras couverts de cloques ou de traces rouges, conséquence de ce défi, sont nombreuses. La presse britannique a également rappelé début janvier qu'un jeune garçon qui avait participé à ce "Salt and ice challenge" avait dû être hospitalisé. Il avait été brûlé au troisième degré.

 

Sensibiliser les enfants. De quoi inquiéter la NSPCC, The National Society For the Prevention of Cruelty to Children, une organisation qui vise à  à protéger les enfants des maltraitances, et l'association qui vient en aide aux grands brûlés, la British Burn association. Il y a quelques jours, elles ont appelé les écoles et les parents britanniques à sensibiliser les enfants aux risques d'une telle pratique.

En France, la gendarmerie nationale s'est également saisie du problème. Mardi midi, sur son compte Twitter elle a publié un message à destination des parents. "Attention (...) prévenez vos ados, ce jeu est dangereux".

 

Déjà en 2012. Ce défi n'est pas nouveau. Déjà en 2012, à Pittsburgh aux États-Unis, cette pratique avait fait grand bruit, après qu'un garçon de 12 ans avait dû être lui aussi hospitalisé.