Référendum sur le nom de la Macédoine : large victoire du "oui", forte abstention

Une large majorité des votants ont approuvé la nouvelle appellation de "République de Macédoine du Nord".
Une large majorité des votants ont approuvé la nouvelle appellation de "République de Macédoine du Nord". © Armend NIMANI / AFP
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avec AFP , modifié à
Plus de 90% des électeurs ayant participé au référendum dimanche ont accepté que leur pays devienne la "République de Macédoine du nord".

Le "oui" l'a très largement emporté dimanche au référendum marqué par une forte abstention organisé pour que les Macédoniens se prononcent sur le changement de nom de leur pays afin de se réconcilier avec la Grèce et de s'arrimer à l'Europe.

"République de Macédoine du Nord". 90,72% des électeurs qui ont pris part à ce scrutin consultatif ont approuvé la nouvelle appellation de "République de Macédoine du Nord" pour leur petit État des Balkans, selon les résultats de la commission électorale portant sur près de la moitié (43,57%) des suffrages. 6,26% ont voté contre.

Une forte abstention. "Je pense que l'immense majorité des citoyens qui ont voté ont choisi la voie européenne", avait auparavant déclaré le Premier ministre social-démocrate Zoran Zaev au cours d'une conférence de presse.  Il n'a toutefois pas évoqué la forte abstention, les deux tiers des électeurs n'étant pas allés voter, une demi-heure avant la fermeture des bureaux, selon le dernier chiffre fourni par la commission électorale.

Le parlement aura le dernier mot. Mais Zoran Zaev a dit espérer que les députés de l'opposition de droite "respecteront la volonté démocratique des citoyens" en ratifiant au parlement l'accord. Faute de quoi, il a annoncé qu'il organiserait des "élections parlementaires anticipées". Pour cette ratification à la majorité des deux tiers, Zoran Zaev et ses alliés des partis de la minorité albanaise (20 à 25% des 2,1 millions d'habitants de ce pays majoritairement slave) ont besoin de la défection d'une dizaine de députés de droite.

L'UE appelle toutes les parties à "respecter" les résultats. "J'attends de tous les dirigeants politiques qu'ils respectent cette décision et aillent de l'avant en faisant preuve de responsabilité et d'unité par delà les clivages politiques, et ce dans l'intérêt du pays", a déclaré de son côté le commissaire européen à l'Élargissement, Johannes Hahn, dans un communiqué.