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Journaliste au Guardian, Jon Henley témoigne sur Europe 1 de l'atmosphère en Grande-Bretagne au lendemain de la mort de la députée Jo Cox.
INTERVIEW

C'est un pays sous le choc qui s'est réveillé vendredi matin. La Grande-Bretagne est endeuillée par la mort de l'une de ses députés, la travailliste Jo Cox. Agé de 41 ans, la députée pro-UE, mariée et mère de deux enfants se battait pour le maintien dans l'Union Européenne de la Grande-Bretagne. A quelques jours du référendum sur le Brexit, son agresseur, âgé de 52 ans, aurait crié "Brittany First", "la Grande-Bretagne d'abord" avant de tirer plusieurs balles et de poignarder la jeune femme, décédée peu de temps après son arrivée à l'hôpital. Suspendue vendredi, la campagne sur le Brexit reprendra samedi, dans un contexte particulièrement tendu, explique au micro d'Europe 1 Jon Henley, journaliste au quotidien britannique The Guardian.

"Les paroles se sont libérées". "Je ne pense pas qu'un tel drame soit prévisible, mais l'on peut dire que le ton du débat, surtout au sujet de l'immigration, est devenu tellement virulent, et tellement violent, que les paroles se sont libérées", analyse Jon Henley. Et de regretter le déni présent au sein du camp favorable au Brexit : "Les titres des  journaux qui soutiennent le Brexit ont souligné aujourd'hui les problèmes psychologiques du tueur et n'ont pas du tout évoqué ce climat". A quelques jours du référendum prévu le 23 juin prochain, le journaliste espère une accalmie dans le débat pour le référendum.