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Alexandre Jaegy et Laura Laplaud avec AFP / Crédit photo : STRINGER / AFP , modifié à
La présidence russe et Evguéni Prigojine ont convenu samedi d'un accord, après une journée de rébellion armée spectaculaire des paramilitaire du groupe Wagner, "pour éviter un bain de sang", a affirmé dans la soirée le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. D'après Patrick Martin-Genier, spécialiste des questions européennes, cette médiation a été "relativement aisée".

Evguéni Prigojine, qui a mené une rébellion spectaculaire en Russie, va quitter le pays pour le Bélarus, tandis que l'enquête pénale le visant va être abandonnée, a annoncé samedi soir le Kremlin, qui s'est félicité de l'accord conclu avec le chef de Wagner "pour éviter un bain de sang".

Le porte-parole du Kremlin salue le rôle de médiateur de Alexandre Loukachenko

Après une journée entière à mener une insurrection armée, l'homme d'affaires a finalement ordonné à ses hommes qui marchaient vers Moscou de "faire demi-tour" et "rentrer dans les camps", à la suite d'une médiation menée par le président bélarusse Alexandre Loukachenko. Le porte-parole du Kremlin a salué le rôle de médiateur de Alexandre Loukachenko dans la résolution des tensions qui auront ébranlé le pouvoir russe comme rarement depuis plusieurs années.

 

"Que va faire Prigojine ?"

D'après Patrick Martin-Genier, spécialiste des questions européennes, cette médiation a été "relativement aisée" dans la mesure où d'autres personnes telles que Kadyrov - à la tête de la République tchétchène sous administration russe - en veulent beaucoup à Prigojine. "La difficulté aujourd'hui, c'est qu'il est allé manifestement trop loin. Vladimir Poutine lui a déclaré la guerre. La question est : est-ce que le ministre russe de la Défense va se maintenir ou est-ce que Vladimir Poutine va tenter une négociation pour se réconcilier avec Prigojine ?", s'est-il interrogé.

"Et puis, que va faire Prigojine ? Est-ce qu'il va revenir en Ukraine ? Et quelle est la situation en Ukraine ? Est-ce que ça ne va pas rendre encore plus difficile cette guerre en Ukraine ?", s'est-il interrogé au micro d'Europe 1.

Aucune poursuite contre les combattants Wagner

Evguéni Prigojine "ira au Bélarus", a annoncé dans la soirée le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, jurant que le patron de Wagner "avait la parole du président" Vladimir Poutine. "L'affaire pénale sera abandonnée contre lui", a-t-il aussi ajouté, et "personne ne persécutera" les combattants qui ont suivi Evguéni Prigojine dans son entreprise, "compte tenu de leurs mérites au front" ukrainien.