RD Congo : au moins 50 morts dans des inondations

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Les autorités n'ont pas proposé aux sinistrés des sites d'hébergement pour éviter "de créer de nouveaux problèmes". Image d'illustration. © JUNIOR D. KANNAH / AFP
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avec AFP
De lundi à mardi, la rivière Kalamu située dans Boma est sortie de son lit, dévastant une partie de la ville.

Au moins 50 personnes ont été tuées dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo dans des inondations provoquées par des pluies torrentielles et une crue de la rivière Kalamu durant la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris jeudi de source officielle.

À la recherche de corps. "La pluie de la nuit de lundi à mardi à Boma a causé au moins 50 morts", a déclaré au téléphone Jacques Mbadu, gouverneur de la province du Kongo central, indiquant que des recherches se poursuivaient pour retrouver "éventuellement d'autres corps enfouis dans la boue". "Nous avons enterré 31 corps mercredi et comptons rapatrier aujourd'hui (jeudi) une vingtaine d'autres corps qui se trouvent de l'autre côté de la frontière en Angola", a ajouté Jacques Mbadu.

Tous les 10 ans. Ces pluies torrentielles ont fait sortir de son lit la rivière Kalamu, dont une rive se trouve en RDC et une autre en Angola. La crue a duré environ deux heures, avant que les eaux ne se retirent, a-t-il précisé. "Ce phénomène est cyclique et se produit à intervalle de dix ans. La dernière manifestation a eu lieu en janvier 2015 mais avec le changement climatique, il vient de se reproduire en décembre 2016", a déploré Jacques Mbadu.

500 habitations détruites. Deuxième ville de la province du Kongo central, Boma abrite l'unique port de la RDC sur l'océan Atlantique. Située à l'embouchure du fleuve Congo, elle est également baignée par deux rivières, le Kalamu et le Lovo. "Boma est sinistrée. En moins de deux heures, les eaux sont montées jusqu'à atteindre deux mètres au-dessus du niveau normal", a indiqué Jacques Mbadu. "Au moins 500 habitations sont détruites", faisant plusieurs milliers de personnes sans abri, a-t-il ajouté. Les autorités locales n'ont pas souhaité regrouper les sinistrés dans des sites d'hébergement pour éviter "de créer de nouveaux problèmes", encourageant des logements chez des proches ou dans les familles.