Raids israéliens à Gaza : au 15 morts dont un enfant et un chef djihadiste

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Des frappes israéliennes ont eu lieu à Gaza. © MUSTAFA HASSONA / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP
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avec AFP , modifié à
L'armée israélienne a estimé vendredi que 15 personnes avaient été tuées dans ses frappes sur la bande de Gaza, présentées comme visant l'organisation islamiste palestinienne Jihad islamique. Dans ces frappes, un enfant et un chef jihadiste ont trouvé la mort, selon le ministère de la Santé de Gaza et l'organisation Jihad islamique.

Israël a estimé vendredi avoir tué 15 combattants dans des frappes sur la bande de Gaza visant l'organisation Jihad islamique, dans lesquelles plusieurs civils dont un enfant ont également péri, selon les autorités de l'enclave palestinienne. Lors de cette "attaque préventive" contre le Jihad islamique, 15 combattants ont été tués, a estimé un porte-parole militaire israélien, Richard Hecht, assurant que l'opération n'était pas terminée. D'après lui, l'Etat hébreu s'attend à des tirs de roquettes depuis Gaza vers le centre d'Israël.

Le Jihad islamique, organisation considérée comme terroriste par Israël, l'Union européenne et les Etats-Unis, a confirmé la mort d'un de ses chefs, Tayssir Al-Jabari. Le ministère de la Santé à Gaza a de son coté fait état de huit morts, "dont une fillette de cinq ans", et de 44 blessés.

Plusieurs frappes dans le centre-ville

Des témoins et des sources de sécurité palestiniennes ont indiqué à l'AFP avoir vu plusieurs frappes, notamment une dans le centre de la ville de Gaza. Des journalistes de l'AFP ont vu des blessés être évacués par les services de secours et des pompiers s'activer pour éteindre des incendies.

 

"L'ennemi sioniste a commencé cette agression et doit s'attendre à ce que nous nous battions sans relâche (...) Il n'y aura aucune trêve après ce bombardement", a déclaré le secrétaire général du Jihad islamique, Ziad al-Nakhala, dans un entretien avec la télévision libanaise Al-Mayadeen, à Téhéran, la capitale iranienne. "Il n'y aura pas de lignes rouges dans cette bataille (...) Tel-Aviv et d'autres villes sionistes seront des cibles des missiles de la résistance", a-t-il ajouté.

Des raids après l'arrestation d'un chef du Jihad islamique

Ces raids sur Gaza, territoire de 2,3 millions d'habitants sous blocus israélien, surviennent après l'arrestation lundi d'un chef du Jihad islamique en Cisjordanie occupée, Bassem Saadi. Les autorités israéliennes craignaient des attaques en représailles en provenance de Gaza, enclave contrôlée par les islamistes du Hamas où le Jihad islamique est bien implanté. L'armée avait déployé des renforts dans la zone adjacente au territoire palestinien, dont des chars, des routes avaient été bloquées et des trains supprimés.

"A nos ennemis, et particulièrement aux responsables du Hamas et du Jihad islamique palestinien, je voudrais insister: votre temps est compté. La menace (sur le sud d'Israël, ndlr) sera éliminée d'une façon ou d'une autre", a déclaré le ministre israélien de la Défense Benny Gantz dans un communiqué. Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a lui assuré que les forces de sécurité agiraient "contre les terroristes du Jihad islamique pour éliminer la menace qu'ils posent aux citoyens d'Israël". "Toute personne qui essaye de faire du mal à Israël doit le savoir : nous vous trouverons", a-t-il ajouté.

Une fermeture des passages frontaliers depuis mardi

L'Etat hébreu impose depuis 2007 un strict blocus à Gaza, enclave minée par la pauvreté et le chômage. L'armée israélienne avait ordonné mardi la fermeture des passages frontaliers, contraignant des milliers de Gazaouis, titulaires de permis de travail en Israël, à rester chez eux. Cette fermeture a ralenti la livraison de diesel, nécessaire pour alimenter la centrale électrique de Gaza. Cette unique centrale risque de fermer en raison d'un manque de carburant, avait mis en garde jeudi son directeur. Environ 50 personnes quittant normalement quotidiennement l'enclave pour des soins, ont également été affectées, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les dernières frappes d'Israël sur Gaza remontaient au 19 juillet. L'armée israélienne avait visé une position du Hamas après un coup de feu en provenance de l'enclave. Israël et des groupes armés de Gaza se sont livré plusieurs guerres, dont la dernière date de mai 2021. Sur fond de tensions ayant débuté à Jérusalem-Est, la guerre de 11 jours avait fait 260 morts côté palestinien, parmi lesquels de nombreux combattants, et 13 morts en Israël, incluant un soldat, d'après les autorités locales.