Produits dangereux : plus de 2.000 alertes en 2015 dans l'UE, surtout "made in China"

jouets 1280x640
Parmi les produits non-alimentaires identifiés comme dangereux, les jouets étaient les plus nombreux (27%). © HOANG DINH NAM / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Plus de 2.000 produits non-alimentaires ont fait l'objet d'une alerte européenne en 2015. Dans 62% des cas, les produits dangereux venaient de Chine.

Plus de 2.000 produits non-alimentaires ont fait l'objet d'une alerte européenne en 2015 en raison de leur dangerosité pour les consommateurs, dont presque les deux tiers en provenance de Chine, selon un bilan présenté lundi par la Commission européenne.

Les jouets en tête. Parmi les produits dangereux identifiés, les jouets (27%) étaient les plus nombreux, devant les produits relevant de l'habillement, du textile et des articles de mode (17%). Ces produits présentaient le plus souvent un risque chimique pour la santé (25% des notifications), devant le risque de blessure (22% des cas).

Les alertes, en cas de produits retirés d'un marché national ou rappelés par les fabricants, sont partagées entres pays européens, leur permettant de prendre à leur tour des mesures comme l'interdiction de vente, le retrait du marché ou des interdictions d'importation. "En 2015, 2.072 alertes et 2.745 mesures de suivi ont ainsi été enregistrées dans le système d'alerte rapide", un dispositif qui permet depuis 2003 aux Etats membres de l'UE de se signaler entre eux et à la Commission européenne des produits dangereux. Dans quelque 1.700 cas, les alertes faisaient état d'un "risque grave". L'Espagne, la Hongrie et l'Allemagne sont les trois pays à avoir notifié le plus de cas.

La Chine, fournisseur de produits dangereux. Dans 62% des cas, les produits dangereux venaient de Chine (Hong Kong inclus), principale source de manière générale des importations dans l'UE. "A ce jour, la Chine a donné suite à 11.540 notifications et a pu prendre des mesures correctives dans 3.748 cas", a précisé la Commission européenne, soulignant que "dans de nombreux cas, il reste difficile de remonter à la source du produit concerné". La commissaire européenne chargée du dossier, Vera Jourova, "se rendra en Chine au mois de juin afin de discuter de la sécurité des produits avec les responsables chinois", a-t-elle indiqué. 31 pays (les Etats membres de l'UE ainsi que l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège) participent actuellement au dispositif d'alerte rapide, qui couvre la majorité des produits non-alimentaires.