Proche-Orient : la France exhorte l'Iran «et ses affidés» à cesser «immédiatement» leurs «actions déstabilisatrices»

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avec AFP // Crédit photo : Frederick FLORIN / AFP
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a appelé "l'Iran et ses affidés" à cesser "immédiatement" leurs "actions déstabilisatrices" au Proche-Orient. Téhéran est accusé de jouer un rôle incontournable dans les turbulences que connaît la région. 

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a appelé samedi son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian pour exhorter "l'Iran et ses affidés" à cesser "immédiatement" leurs "actions déstabilisatrices".

Le Hezbollah libanais a tiré des dizaines de roquettes dans le nord d'Israël

Catherine Colonna affirme avoir "fait passer un message très clair : le risque d'embrasement régional n'a jamais été aussi important ; l'Iran et ses affidés doivent immédiatement cesser leurs actions déstabilisatrices. Personne ne gagnerait à une escalade", selon un message posté sur le réseau social X. L'Iran est accusé de jouer un rôle incontournable dans les turbulences au Proche-Orient. Téhéran a établi un "axe de la résistance" hostile à Israël, son ennemi juré, en s'appuyant sur des forces alliées dans la région, notamment le Hezbollah au Liban, des groupes armés en Irak et en Syrie et les rebelles Houthis au Yémen.

 

Ces derniers mènent, depuis le début en octobre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, des attaques en mer Rouge, perturbant fortement le commerce international. Samedi, le Hezbollah libanais a également affirmé avoir tiré des dizaines de roquettes vers une base militaire dans le nord d'Israël, présentant cette attaque comme sa première riposte à l'élimination du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, mardi soir dans son fief près de Beyrouth.

L'armée israélienne, qui n'a pas endossé la responsabilité de cette première frappe, que lui attribuent pourtant le Liban, le Hamas et un responsable américain, a déclaré de son côté que les sirènes d'alerte aux roquettes avaient retenti dans les villes du nord du pays. Elle a fait état samedi matin d'une quarantaine de tirs de roquettes tirées vers la région israélienne de Meron depuis le Liban voisin, ajoutant dans un communiqué que ses forces avaient frappé en riposte une cellule responsable de certains de ces tirs.

La France plaide pour "l'accès à de l'aide humanitaire et l'évacuation des blessés"

Catherine Colonna, qui a engagé une série de consultations avec les partenaires de la France au Proche-Orient, avait précédemment annoncé sur X avoir eu samedi une conversation avec son homologue égyptien Sameh Shoukry. "L'Égypte et la France sont en première ligne pour l'accès de l'aide humanitaire à Gaza et l'évacuation des blessés les plus graves", indiquait son message. 

La ministre française s'est également entretenue samedi avec le ministre des Affaires étrangères du Qatar, "utile conversation" sur trois objectifs :  "libération de tous les otages, cessation des hostilités à Gaza, perspective crédible pour un État palestinien", a-t-il précisé sur le même réseau social. Selon un communiqué du ministère, Catherine Colonna a discuté depuis le début de la semaine avec Najib Mikati, Premier Ministre libanais, Riyad al-Maliki, ministre palestinien des Affaires étrangères. 

Israël a juré de détruire le Hamas après son attaque inédite sur le sol israélien le 7 octobre, fatale à 1.140 personnes, essentiellement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir du bilan israélien. Environ 250 personnes ont été enlevées dont une centaine libérée lors d'une trêve fin novembre. L'incessant pilonnage israélien a fait 22.722 morts à Gaza, majoritairement des femmes, enfants et adolescents, et plus de 58.000 blessés, selon un dernier bilan du Hamas.