ÀGaza, le dimanche 16 mai 2021. 1:50
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki, a dénoncé dimanche l'inertie du Conseil de sécurité de l'ONU face aux bombardements de la bande de Gaza par Israël. L'armée israélienne a lancé une offensive sur cette enclave palestinienne en représailles à des tirs de roquettes du Hamas.

Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki, a accusé dimanche Israël de "crimes de guerre" devant le Conseil de sécurité de l'ONU, en dénonçant "l'agression" d'Israël contre "le peuple" palestinien et ses "lieux saints". "Certains ne veulent pas utiliser ces mots - crimes de guerre et crimes contre l'humanité - mais ils savent que c'est la vérité", a-t-il dit lors d'une réunion en urgence du Conseil de sécurité.

"À partir de quel seuil vous scandalisez-vous ?"

"Israël est impitoyable et implacable dans la poursuite de sa politique coloniale", a-t-il dit, en réclamant au Conseil de sécurité "d'agir pour mettre un terme à l'attaque" d'Israël contre les Palestiniens. "Combien faudra-t-il de morts palestiniens avant une condamnation?", a-t-il aussi demandé alors que les Etats-Unis ont refusé par deux fois depuis une semaine un texte appelant à la fin des affrontements, proposé par la Tunisie, la Norvège et la Chine. "A partir de quel seuil vous scandalisez-vous?", a aussi lancé le ministre palestinien.

Le risque d'"une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable"

Les affrontements au Proche-Orient doivent "cesser immédiatement" car ils risquent "de déclencher une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable" dans la région, a pour sa part averti le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en ouvrant cette réunion d'urgence du Conseil de sécurité. "Le carnage a continué aujourd'hui. Ce cycle insensé d'effusion de sang, de terreur et de destruction doit cesser immédiatement", a-t-il insisté lors de cette session en visioconférence à laquelle participent plusieurs ministres.

Selon des diplomates, une déclaration du Conseil est négociée en parallèle mais l'appui à un texte des Etats-Unis, qui s'y sont refusés depuis une semaine, restait incertain. "Les affrontements doivent cesser immédiatement. Les roquettes et les mortiers d'un côté et les bombardements aériens et d'artillerie de l'autre doivent cesser", a aussi affirmé Antonio Guterres. 

"Les affrontements risquent d'entraîner Israéliens et Palestiniens dans une spirale de violence aux conséquences dévastatrices pour les deux communautés et pour toute la région", a poursuivi Antonio Guterres. La violence "a le potentiel de déclencher une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable et d’encourager davantage l’extrémisme, non seulement dans les territoires palestiniens occupés et en Israël, mais dans l’ensemble de la région", a-t-il mis en garde.