Touristes espagne 1:41
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Henry de Laguérie, édité par Manon Bernard
En Espagne, des Français munis d'un test PCR de moins de 72 heures débarquent pour faire la fête. Une présence qui agace les Espagnols qui, de leur côté, ne peuvent même pas se déplacer entre les régions de leur propre pays, en pleine vacances de la semaine sainte.
REPORTAGE

"Je suis très heureuse de reprendre un café en terrasse, c'est comme si c'était devenu illégal en France", s'exclame Solène. Cette étudiante aixoise, venue passer quelques jours à Barcelone, prend son petit-déjeuner au soleil en compagnie d'une de ses amies, Diane. "C'est juste une bouffée d'air frais", renchérit cette dernière.

"Ça fait juste trop du bien !"

Les voyages au sein de l'Europe sont toujours autorisés moyennant un test PCR de moins de 72 heures. Résultat : mercredi, des touristes français se baladent sur la Rambla, au cœur de Barcelone, où Europe 1 a tendu son micro. Pour Diane, "on ne peut pas dire que [la situation sanitaire en France] est insupportable car tout le monde est en train de vivre la même chose". Avant d'ajouter : "Ça fait juste trop du bien !" 

Mais les images à la télévision de Français faisant la fête en Espagne ou d'Allemands qui débarquent chaque jour à Majorque agacent de plus en plus. Les vacances de la semaine sainte vont commencer mais les Espagnols, eux, ne peuvent pas sortir de leur région.

"C'est injuste que nous n'ayons pas les mêmes droits"

En clair, un Français a le droit d’aller en vacances à Madrid mais Marta, Barcelonaise, ne peut pas aller voir sa mère à Valence. "C'est injuste que nous n'ayons pas les mêmes droits. L'Union Européenne devrait faire quelque chose pour harmoniser les lois. Et sinon et bien on devrait empêcher les Français de venir, par souci d'égalité en Europe", lance-t-elle, agacée.

Critiqué, le gouvernement espagnol n’a pas donné d’explications convaincantes pour justifier ce qui est vécu comme une discrimination. Lundi, la commission européenne a demandé à l’Espagne de faire preuve d’un peu plus de cohérence dans ses restrictions de mobilité.