Bernard Henri-Lévy (1280x640) LUCAS BARIOULET / AFP 0:46
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Antoine Terrel , modifié à
Invité lundi d'Europe 1, le philosophe Bernard-Henri Lévy est revenu sur la mort du chef de l'État islamique. "Daech n'est pas mort avec al-Baghdadi", a-t-il estimé. 
INTERVIEW

Invité lundi d'Europe 1, le philosophe Bernard-Henri Lévy est revenu sur la mort du chef de l'État islamique Abou Bakr al-Baghdadi lors d'une opération américaine. "Évidemment que la mort d'al-Baghdadi est une nouvelle très importante", explique-t-il. "On s'est débarrassé d'un fantôme", ajoute l'intellectuel, faisant référence aux très rares apparitions du leader djihadiste, recherché depuis des années.

Mais, ajoute-t-il, "Daech (acronyme arabe de l'organisation État islamique, ndlr) n'est pas mort avec Baghdadi". "C'est un coup dur et un choc", pour l'EI, "mais dont Daech se remettra assez vite", martèle-t-il. "Il y a des cellules dormantes de Daech et des cellules opérationnelles qui sont à l'oeuvre dans la région et que la mort d'al-Baghdadi ne va pas neutraliser."  

"On est en pleine absurdité, comme souvent avec Trump"

Au micro de Nathalie Levy, l'intellectuel a également insisté sur le rôle des Kurdes dans la neutralisation de l'EI, fustigeant ainsi la stratégie de Donald Trump dans la région, le président américain ayant décidé du retrait des troupes américaines du nord-est de la Syrie. La mort du leader de l'EI "n'a été possible qu'n raison de l’alliance avec les Kurdes que Donald Trump est en train de détruire", dénonce Bernard-Henri Lévy. "On est en pleine absurdité, comme souvent avec Trump, et je pense que beaucoup d'Américains s'en rendent compte", ajoute-t-il. 

Cette opération devrait donc "faire réfléchir" Donald Trump, réclame "BHL". "Les seuls alliés fiables des Américains dans la région sont ceux avec lesquels les États-Unis sont en train de rompre et que les États-Unis sont en train d'abandonner", conclut-il.