A la frontière avec la Finlande, des centaines d'hommes russes attendent de pouvoir quitter le pays. 1:39
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Nicolas Tonev , modifié à
En Russie, la mobilisation partielle continue de provoquer l'exode d'une - petite - partie des Russes. Plus de 260.000 hommes auraient quitté le territoire en quelques jours, indique un rapport des services du Kremlin ayant fuit dans la presse russe. Face au constat, le gouvernement pourrait annoncer la fermeture des frontières aux hommes mobilisables.

L'afflux ne faiblit pas aux frontières entre la Russie et la Géorgie, la Finlande et la Mongolie. Depuis l'annonce de la mobilisation partielle en Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine, des centaines d'hommes quittent le pays. Ainsi, près de 261.000 hommes auraient quitté le pays en six jours pour échapper à un départ au front, annonce un rapport des services fait au Kremlin. Si ce chiffre devait rester confidentiel, une fuite dans la presse russe rebat les cartes. 

Car ce rapport montre un accès de sincérité sur un désastre, rompant avec l'aveuglement de février dernier et de l'invasion de l'Ukraine. Jusqu'alors, les services avaient toujours donné à Vladimir Poutine ce qu'il voulait entendre, à l'instar du mois de février dernier où ces derniers avaient vendu une victoire en Ukraine en seulement quelques jours. 

"Personne n'a attaqué la Russie"

Mais la situation ne permet plus la dissimulation, même au plus haut niveau. Un peu partout, de nombreuses manifestations contre la guerre voient le jour. "Personne n'a attaqué la Russie. C'est la Russie qui a attaqué l'Ukraine. Non à la guerre !", hurle cette femme dans une manifestation dans la République du Daghestan, proche de la Géorgie. 

Alors, les services seraient-ils moins enclins à aider Moscou à travestir la réalité possible ? Le Kremlin a dû reconnaître des erreurs dans la mobilisation. Les frontières pourraient être fermées prochainement aux hommes mobilisables. La machine du pouvoir russe n'est plus omnisciente et agit maintenant sous la pression.