Mexique : un ourson en quête d'eau lynché par les habitants d'un village, une enquête ouverte

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L'ourson s'était approché du village pour chercher de l'eau (Illustration). © AFP
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avec AFP
Une enquête judiciaire a été ouverte au Mexique après qu'un ourson de quelques mois a été lynché à mort par les habitants d'une localité du nord-ouest du pays. Le jeune animal d'une espèce en voie de disparition s'était approché du village pour chercher de l'eau. Les auteurs présumés risquent "une peine de prison ou une amende".

Un ourson a été lynché à mort par les habitants d'une localité du nord-ouest du Mexique d'où il s'était approché pour chercher de l'eau, provoquant l'ouverture d'une enquête judiciaire et le dépôt d'une plainte pénale en plus de la colère des défenseurs de la cause animale. "Ils asphyxient, piétinent, attachent et tuent un ours noir", a alerté sur Facebook le défenseur de l'environnement Arturo Islas Allende dans un message partagé 20.000 fois mardi et commenté plus de 5.000 fois.

Son message est publié avec des photos, qui coïncident avec une vidéo où l'on voit l'ourson noir gisant au sol, les pattes attachées. "Agé d'à peine quatre mois, cet ourson est plus mal traité que le pire des criminels", ajoute le défenseur de l'environnement, en situant la scène dans la localité de Castaños, dans l'Etat du Coahuila.

"Son unique faute a été de s'approcher du village en quête d'un peu d'eau", ajoute-t-il, accusant des policiers présents de n'avoir rien fait.

Une plainte déposée contre les auteurs

Le gouverneur, Miguel Riquelme, a condamné la mort de l'ours noir et annoncé l'ouverture d'une enquête puisqu'il s'agit d'une espèce en voie de disparition. "L'ours noir est le symbole vivant de la conservation à Coahuila. Nous devons tous respecter sa vie et son environnement", a ajouté le gouverneur.

Le parquet fédéral de l'environnement (Profepa) a annoncé le dépôt d'une plainte pénale contre les auteurs de l'agression, parlant d'une "agression contre la biodiversité". Les auteurs présumés risquent "une peine de prison ou une amende", a ajouté le Profepa.