Meurtrier présumé de Jo Cox : "Mon nom est mort aux traîtres, liberté pour le Royaume-Uni"

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Unique personne soupçonnée dans le meurtre, Thomas Mair, 52 ans, a été inculpé, dans la nuit de vendredi à samedi, d'homicide volontaire 

Thomas Mair, soupçonné d'avoir tué jeudi la députée travailliste Jo Cox, a été présenté samedi devant un juge après avoir été inculpé dans la nuit pour assassinat. Et ses premiers mots en disent beaucoup sur ses intentions : "Mon nom est mort aux traîtres, liberté pour le Royaume-Uni", a répondu le meurtrier présumé lorsqu'il a été invité à décliner son identité lors de sa première comparution devant le tribunal de Westminster.

L'émotion toujours forte au royaume-Uni. Les propos sans équivoque du suspect devant le tribunal de Westminster, où sont généralement juges les affaires liées au terrorisme, semblent conforter les différentes révélations et témoignages apparus depuis jeudi. Particularité de la loi britannique, l'inculpation du suspect signifie cependant que les médias n'ont désormais plus l'autorisation de publier ces éléments, notamment sur les possibles motivations du suspect.

L'émotion était toujours extrêmement vive au Royaume-Uni, quarante-huit heures après le décès de cette mère de deux jeunes enfants. Elle a reçu plusieurs balles et a été poignardée en pleine rue devant la bibliothèque de la ville. Des centaines de personnes ont également déposé des fleurs et observé une minute de silence vendredi soir à Londres, à l'extérieur du parlement que Jo Cox avait découvert en 2015 en tant que nouvelle députée. "On traverse un période trouble au Royaume-Uni, comme si la haine avait été libérée. Elle (Jo Cox) a toujours combattu ces forces obscures", a déclaré à l'AFP Alice Poole, 40 ans. Elle était l'une des nombreuses anonymes à rendre hommage à la députée