Hommage à David Amess 3:49
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Mélanie Faure , modifié à
L'assassinat du député conservateur britannique David Amess, le 15 octobre, a relancé la question de la sécurité des députés britanniques. La piste terroriste est privilégiée et ravive les inquiétudes. Au micro d'Europe 1, le député travailliste britannique Chris Bryant a confié avoir lui fait l'objet de menaces.

A l'annonce de la mort de David Amess, Chris Bryant a appelé à la paix. Ce qui lui a valu des menaces de mort. Le député travailliste ne compte pourtant pas se taire. "Ils l'ont arrêté hier soir", a confié au micro d'Europe 1, ce lundi, l'homme qui réside au Pays de Galles. "J'espère qu'il y aura des poursuites judiciaires." Chris Bryant, 59 ans, plaide pour des moyens supplémentaires de sécurité. "C'est très difficile quand je vais au bar, au supermarché, c'est beaucoup plus difficile de nous protéger. Ce n'est pas une question de plus de policiers. Notre système politique est toxique. (...) C'est à cause des journaux britanniques, qui ont accusé les députés britanniques de traitres."

Un individu auto-radicalisé

Ces menaces font suite au meurtre député conservateur David Amess, mortellement poignardé vendredi 15 octobre au sein de l'église méthodiste dans laquelle il recevait ses administrés pendant une permanence parlementaire à Leigh-on-Sea. Un homme de 25 ans a été immédiatement arrêté sur place, soupçonné de meurtre. "Les premiers éléments de l'enquête ont révélé une motivation potentielle liée à l'extrémisme islamiste", a annoncé la police métropolitaine dans un communiqué. Les services de police et de sécurité pensent que l'assaillant a agi seul et qu'il était "auto-radicalisé", selon le Sunday Times.

Ce meurtre a également ravivé un traumatisme encore récent : l'assassinat de la députée travailliste Jo Cox en juin 2016. L'élue de 41 ans avait été tuée de plusieurs balles et coups de couteau par un extrémiste de droite, Thomas Mair, 53 ans, une semaine avant le référendum britannique sur l'appartenance à l'Union européenne.