Marco Rubio optimiste sur la capacité du Panama à «dissiper les inquiétudes» sur le canal

Après les menaces de Trump de s'emparer du canal de Panama, le secrétaire d'État américain Marco Rubio s'est montré optimiste pour le Panama, capable selon lui d'apaiser les inquiétudes américaines concernant l'influence chinoise sur le canal. Il a aussi qualifié le Panama de "grand partenaire" pour freiner la migration.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio s'est montré lundi optimiste sur la capacité du Panama à apaiser les inquiétudes américaines concernant l'influence chinoise sur le canal de Panama, après les menaces du président Donald Trump de s'en emparer.
"C'était une visite utile et très respectueuse. C'est une visite qui, je pense, a le potentiel de parvenir à dissiper les inquiétudes que nous avons", a déclaré M. Rubio à la presse en arrivant à Salvador après sa visite au Panama dimanche. "Je sais que c'est une question délicate au Panama et nous ne voulons pas avoir une relation hostile ou négative avec le Panama. Je ne crois pas que ce soit le cas", a-t-il ajouté.
Rubio qualifie le Panama de "grand partenaire" pour freiner la migration, la priorité de Trump
M. Rubio a rappelé l'annonce faite la veille par le président panaméen José Raul Mulino de ne pas renouveler le mémorandum d'accord sur la participation du Panama au projet mondial chinois d'infrastructures dit des "Nouvelles routes de la soie" (aussi appelée "Initiative de la Ceinture et de la Route"), et souligné que le Panama était le premier pays latino-américain à le faire.
L'ambassadeur chinois auprès des Nations unies, Fu Cong, a jugé lundi cette décision "regrettable", affirmant lors d'une conférence de presse que le projet est "une initiative économique" et "n'a rien à voir avec un quelconque agenda politique". "La campagne de diffamation lancée par les États-Unis et certains autres pays occidentaux contre l'Initiative de la Ceinture et de la Route est totalement infondée", a-t-il ajouté, en répétant que "la Chine n'a pas participé à la gestion et à l'exploitation du canal de Panama et n'a jamais interféré dans les affaires du canal".
Le secrétaire d'Etat américain a par ailleurs suggéré que le président Mulino avait entendu les préoccupations de son pays concernant les prix imposés aux navires militaires américains pour transiter via le canal, que Donald Trump considère comme injustes en raison des engagements des États-Unis à défendre le canal. M. Rubio a dit s'attendre à des annonces d'ici les prochains jours. Il a également qualifié le Panama de "grand partenaire" pour freiner la migration, une priorité de l'administration Trump.
Construit par les Etats-Unis et inauguré en 1914, le canal de Panama est passé sous contrôle panaméen fin 1999, en vertu de traités signés en 1977 par les présidents de l'époque, l'Américain Jimmy Carter et le Panaméen Omar Torrijos.